Après que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré le 15 avril sur la chaîne américaine CNN que 2 500 à 3 000 combattants de son camp avaient été tués et environ 10 000 blessés depuis le lancement de l'offensive russe en Ukraine le 24 février, Moscou a donné un tout autre bilan le lendemain.
Le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, a estimé que «le groupement ukrainien a essuyé les pertes de plus de 4 000 personnes seulement à Marioupol» à la date du 16 avril. Selon ses chiffres il y avait environ 8 100 combattants, toutes unités confondues côté ukrainien, le 11 mars.
«Au cours de la libération de Marioupol, 1 464 personnes se sont rendues. Leur nombre ne cesse d’augmenter, y compris le nombre de ceux qui ont fui le territoire d’Azovstal», un complexe métallurgique qui fait lieu de dernier bastion des combattants pro-Kiev dans la ville.
Au cours de la libération de Marioupol, 1 464 personnes se sont rendues. Leur nombre ne cesse d’augmenter
Le général russe a aussi expliqué que d'après les témoignage des fugitifs d’Azovstal capturés, «le nombre des militaires ukrainiens, nazis et mercenaires étrangers qui se sont retranchés [dans l'usine] ne dépasse pas 2 500 personnes».
En tout, la défense russe estime à 23 367 le nombre de soldats morts dans le camp ukrainien à la date du 16 avril.
Sur CNN, le président ukrainien avait donné un chiffre dans le même ordre d'idées sur les pertes des Russes : entre 19 000 et 20 000 personnes. Le dernier bilan officiel de Moscou sur ses propres pertes date du 25 mars, et faisait état de 1 351 tués, un chiffre régulièrement contesté par les observateurs du côté occidental qui estiment que celles-ci sont nettement plus importantes.