Russie

Le Kremlin qualifie l'allocution de Macron de «conflictuelle»

Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a qualifié l'allocution de Macron d'«extrêmement conflictuelle». Selon lui, «elle peut difficilement être perçue comme le discours du chef d'un État qui pense à la paix. On peut en conclure que la France pense plutôt à la guerre».

Le 6 mars, Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a commenté l'allocution anti-russe du président français Emmanuel Macron, soulignant qu'elle comportait «de nombreuses inexactitudes». Il a noté que, selon le président français, «la Russie est devenue pratiquement l’ennemie et l’adversaire» de la France. Pourtant, Emmanuel Macron «ne parle pas du tout de l’expansion à grands pas de l’OTAN» vers les frontières de la Russie, ni des «inquiétudes» de la Russie à ce sujet.

Par ailleurs, Emmanuel Macron a accusé la Russie d’avoir «violé les accords de Minsk». Cependant, selon le porte-parole de la présidence russe, «il a oublié de mentionner que son prédécesseur François Hollande avait admis ne pas avoir l’intention de mettre en œuvre les accords de Minsk». De plus, l'ancien président français, selon Dmitri Peskov, avait avoué que ces accords avaient été «concoctés pour permettre à l’Ukraine de reprendre des forces et de s’armer».

D'après Dmitri Peskov, le dirigeant français a également oublié de mentionner que «le ministre français des Affaires étrangères a signé en 2014 un document accordant des garanties au président ukrainien légitime Ianoukovitch», lâché ensuite par la France et «ses collègues européens». «Il y aurait encore bien d’autres choses à dire, mais l’essentiel est que nous percevons cette allocution comme vraiment très conflictuelle», a conclu le porte-parole du président russe.