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En continu : Le Comité olympique russe soutien le CIO et l’AMA dans sa lutte contre le dopage

L'athlétisme est plongé à son tour dans un scandale de corruption. Des responsables de la Fédération internationale sont accusés d'avoir étouffé des cas de dopage en échange d'argent.

Vendredi 13 novembre

Le comité de l’Agence mondiale antidopage (AMA) a rendu un jugement selon lequel l’agence russe antidopage RUSADA ne se conformait pas au code de l’AMA. Le Conseil des membres fondateurs doit valider cette décision le 18 novembre, a fait savoir le ministère russe des sports.

Vitali Moutko, le ministre russe des sports, a déclaré que la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) dissimulait les résultats des analyses des autres athlètes. Sur 155 procédures engagées depuis 2008, 15 seulement concernent des athlètes russes.

Le ministre russe des sports, Vitali Moutko, a exprimé sa bonne volonté de réformer l’agence russe antidopage ou de créer une nouvelle organisation, si l’agence mondiale antidopage (AMA), la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) ou la Comité international olympique (CIO) le demandent. Il a souligné que la Russie était prête à coopérer avec les instances mondiales du sport pour régler les questions de dopage que la Russie est accusée de pratiquer de façon intensive.

Le Comité international olympique (CIO) et le Comité olympique russe (COR) feront une déclaration commune sur la situation du dopage en Russie. «Thomas Bach [président du CIO] a fait une déclaration optimiste. Il a déclaré que la Russie en tant que leader du sport mondial était à même de faire face à cette situation et a exprimé sa bonne volonté de défendre les athlètes «propres». Il y aura aujourd’hui une déclaration du CIO et du COR», a déclaré le ministre russe des sports Vitali Moutko.

Selon le ministre russe des sports, Vitali Moutko, le chef de l'Agence mondiale antidopage (AMA), Kreig Ridi, a déclaré que l’agence était prête au dialogue avec la Russie après réception d’une «feuille de route» sur la résolution des problèmes de dopage.

Mercredi 11 novembre

Le Comité olympique russe soutient complètement les efforts du Comité international olympique (CIO), de l'Agence mondiale antidopage (AMA), de la communauté sportive internationale et des organes gouvernementaux orientés sur la lutte contre le dopage.

«Notre position est univoque. Toute personne impliquée dans l’utilisation de substances interdites, ainsi ceux qui ont incité à leur recours de près ou de loin devra être disqualifié. Si la faute est avérée, les décisions seront exemplaires», lit-on sur la page officielle de l’institution.

Cependant, dans l’esprit du CIO, le Comité russe a souligné la nécessité de protéger les sportifs innocents, non concernés par des soupçons de dopage. Il a également demandé de ne pas empêcher ces athlètes propres à continuer de participer aux compétitions sportives internationales.

La Russie se dit prête à nommer un spécialiste étranger à la tête de son laboratoire antidopage, dont le chef a démissionné après avoir été accusé d’être impliqué dans le scandale de dopage, a fait savoir mercredi le ministre russe des Sports Vitali Moutko.

«Nous sommes tout à fait ouverts et même prêts, si nécessaire, à nommer un spécialiste étranger à la tête de ce laboratoire à l'issue de consultations avec l'Agence mondiale antidopage (AMA)», a-t-il expliqué à l'agence de presse R-Sport.

La Russie s’est habituée à la réaction des fonctionnaires britanniques du football, qui ont toujours en travers de la gorge l’attribution du Championnat du monde 2018 qui se déroulera en Russie, a commenté Andreï Sorokin, directeur général du Comité d’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA, sur la déclaration de Greg Dyke.

Plus tôt dans la journée Greg Dyke, président de la Fédération anglaise de football (FA), a annoncé que la Fédération Internationale de Football (FIFA) doit décider si le ministre russe des Sports et président de la Fédération russe de football Vitali Moutko doit être destitué du Comité exécutif ou pas, suite aux accusations de l'Agence mondiale antidopage (AMA).

Andreï Sorokin a également souligné que les accusations de l’AMA concernent un autre sport et le football n’y est pas impliqué.

Mardi 10 novembre

Dans une interview à la BBC Radio 5, le président de la Fédération britannique d'athlétisme (UKA) Ed Warner a fait savoir que la Russie n’était pas le seul pays à faire face à des problèmes systématiques de dopage.

«Je soupçonne qu’il y a probablement quatre, cinq ou six autres pays où les athlètes ont des problèmes similaires», a-t-il annoncé, appelant à la refonte de l’Association Internationale des Fédérations d'Athlétisme (IAAF) pour mieux combattre ces difficultés.

Plus tôt dans la journée, Warner a demandé à priver la Russie de l’organisation du championnat du monde juniors d’athlétisme 2016.

Interrogé par RT, Paul Dimeo, professeur chargé de cours en études du sport à l’Université de Stirling, a jugé d'illégal, mais aussi d'injuste, de sanctionner ainsi tout un pays. «De plus, il sera difficile sur le plan juridique de sanctionner tous ceux qui n’ont pas été contrôlés positif», a-t-il avancé.

Selon le directeur du centre de neuroéthique d'Oxford Julian Savulescu, la Russie n’est pas le seul pays impliqué dans le scandale du dopage. «La Russie concentre aujourd’hui toute l’attention, mais le fait de présenter la Russie comme étant le seul pays impliqué dans cette affaire n’est pas la solution pour faire face à ce problème dans le sport».

Pour le moment, aucune preuve sur le recours au dopage par des sportifs russes n’a été présentée et toutes les accusations sont rhétoriques, a annoncé mardi le secrétaire de presse du président de la Russie Dmitri Peskov.

«Si on émet des accusations, elles doivent être soutenues par des preuves. Aussi longtemps qu’aucune preuve n’a été présentée, il est difficile d’agir face à ces accusations qui semblent être assez infondées», a-t-il expliqué.

Lundi 9 novembre

La commission indépendante de l'Agence mondiale antidopage (AMA) a recommandé au Comité international olympique de ne pas accepter les demandes du Comité olympique russe jusqu’à ce que la Fédération russe d'athlétisme ne se plie aux critères de l’AMA.

La Commission a également préconisé de priver de licence le laboratoire d’analyse du dopage de Moscou et de licencier son directeur Grigory Rodchenkov. Les membres de la Commission ont mené de nombreuses interviews, étudié la conduite de nombreux sportifs et responsables et compulsés des centaines de documents, lit-on dans le même rapport.

Le journaliste d’investigation Tony Gosling a trouvé singulier que le rapport ne se concentre que sur la Russie. «Il semble que la Russie est le seul endroit au monde où il peut y avoir de la corruption, alors que de l’autre côté l’Occident lève ses mains en l’air en disant que rien de tel n’arrive ici», a expliqué le journaliste en qualifiant ce fait d’«absurde».

D’après Tony Gosling, les auteurs du rapport n’ont pas commencé à enquêter partout dans le monde, comme ce qui a été préconisé auparavant. «Je crois qu’il sera très difficile de le faire jusqu’à avoir une sorte d’investigation indépendante de la Fédération internationale d'athlétisme, parce que le timing ici a été politisé, et la dernière chose souhaitable, c’est que la politique commence à envahir le sport».

Les «accusations» de dopage et de corruption à l'égard de la Russie contenues dans le rapport de l'Agence mondiale antidopage (AMA) sont «infondées» a déclaré le numéro 2 de l'Agence russe antidopage Nikita Kamaïev.

«Concernant la destruction des échantillons (pour le contrôle antidopage), je ne vois rien de probant dans le rapport mais seulement des déclarations étayées par aucune preuve», a déclaré Nikita  Kamaïev. «Même chose pour les accusations de pots-de-vin payés par les sportifs. Toutes ces accusations sont infondées» a-t-il conclu.

Le Président de l'IAAF, Sebastian Coe, donne à la Russie jusqu'à la fin de la semaine pour répondre au rapport de dopage.

Le rapport de l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) estime dans son rapport que la Russie doit être suspendue de l'athlétisme mondial en raison d'une fraude présumée au dopage.

La Russie et le Kenya étaient particulièrement dans le viseur de la Commission qui vient de publier ce rapport. L'AMA recommande ainsi la suspension à vie de cinq athlètes russes dont la championne olympique en titre du 800 m.

Le Ministre russe des Sports, Vitali Moutko, n'a pas tardé à réagir. Selon lui, la commission de l'AMA n'a pas le droit de suspendre qui que ce soit juridiquement : «La commission créée par l'AMA a terminé son travail et a publié un document qui décrit certaines choses et rend des conclusions et certaines recommandations . Ne mélangez pas ces choses, la commission ne peut pas suspendre personne. Nous publierons notre déclaration sur les résultats de la conférence de nouvelles». Le ministère ajoute également que cette décision est «politiquement motivée». Cependant Vitali Moutko s'est dit prêt à sévir : «Nous punirons toutes les personnes coupables si ce rapport nous fournit les faits concrets».

Interpol va coordonner une enquête mondiale pilotée par la France, à la suite de la publication du rapport. Lors de ses investigations, l'AMA avait déjà demandé l'assistance de l'unité de lutte antidopage de l'organisation internationale de coopération policière, basée à Lyon. Dans le cadre de cette opération, baptisée Augeas, Interpol travaille maintenant avec ses pays membres susceptibles d'être concernés par l'enquête, notamment Singapour.

Toute cette affaire était partie d'un système de chantage organisé pour enterrer des accusations de dopage visant des athlètes. En echange, des sommes allant parfois jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros étaient demandées.

L'AMA avait alors lancé, en janvier dernier, une commission d'enquête indépendante. La justice française s'était aussi penchée sur l'affaire et avait mis en examen Lamine Diack, président de l'IAAF (Association Internationale des Fédérations d'Athlétisme), soupçonné de corruption passive.

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