Des milliers d'Israéliens étaient dans la rue, samedi. Dans les quatre grandes villes du pays, ils entendaient en effet dénoncer la signature d’un accord gazier avec un consortium comprenant le groupe américain Noble Energy. A Haïfa, Tel-Aviv, Jérusalem et Beersheba, la signature de cet accord semble en effet être considérée comme un vol.
Lors du défilé, les manifestants brandissaient ainsi des drapeaux israéliens ou des pancartes affirmant leur opposition au «vol du gaz» et scandaient «ceci est notre gaz». A Tel-Aviv, ils ont été repoussés par la police après avoir tenté de bloquer la circulation sur un artère de la ville. Selon la police, ils étaient environ 4 000.
Lire aussi : Les Etats-Unis condamnent les attaques palestiniennes «terroristes»
Pour ces manifestants, l’accord gazier négocié directement par Benjamin Netanyahou va permettre à Noble Energy et son partenaire israélien Delek Group de profiter d'une situation de monopole sur les ressources gazières du pays. Inadmissible pour certains israéliens, dont le ministre de l’Economie, qui, face aux objections de la rue et à l'autorité de la concurrence a refusé de signer cet accord pour l'exploitation de champs gaziers situés au large des côtes méditerranéennes.
Face à ce blocage, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a obtenu la démission de son ministre de l’Economie, Arye Deri. Il va donc, en personne, pouvoir valider cet accord qui doit permettre, selon ses partisans, à Israël d’être moins dépendant des importations sur le plan énergétique.