Le 23 août dernier, un avion britannique avec 189 passagers à bord a frôlé la catastrophe en atterrissant à Charm el-Chiekh. Un missile est en effet passé à près de 300 mètres de l’appareil mais n’avait pas pour but d’abattre l’appareil.
Les autorités britanniques ont confirmé l’incident mais elles estiment qu’il s’agissait d’un missile tiré par des militaires égyptiens lors de manœuvres. «Nous avons enquêté sur l’incident rapporté à l’époque et avons conclu que ce n’était pas une attaque ciblée mais qu’il était lié aux manœuvres de routine menées, à l’époque, par les militaires égyptiens dans la région», a confié à The Independent un porte-parole du ministère britannique des Transports.
Heureusement, le pilote s’en est aperçu et a réussi à incliner l’avion sur sa gauche.Seuls cinq membres de l’équipage étaient au courant de cet incident et les passagers n’ont jamais su qu’ils étaient à deux doigts de la mort pour couper court à tout sentiment de panique.
Cet incident prend aujourd’hui une résonnance particulière puisqu’il s’est produit deux mois avant la tragédie de l’A321 de la compagnie russe Kolavia qui s’est écrasé dans le Sinaï, le 31 octobre. 224 personnes, dont 217 passagers et 7 membres d’équipage, sont mortes dans cette catastrophe, la plus grave de l’histoire de l’aviation civile russe.
Le 5 novembre, le gouvernement britannique a suspendu tous les vols partant de la Grande-Bretagne vers l’Egypte craignant que le crash de l’A321 russe ne soit dû à un acte terroriste.