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Bombardements ukrainiens sur Donetsk : une maternité touchée, la RPD et l'ONU condamnent

Les autorités de la République populaire de Donetsk ont indiqué qu'une maternité de la capitale avait été frappée par des tirs d'artillerie, un acte dénoncé par les Nations unies. Le bilan humain des tirs sur un marché s'est par ailleurs alourdi.

Les bombardements massifs des forces armées ukrainiennes sur la capitale de la République populaire de Donetsk (RPD), dans la journée du 13 juin, ont frappé une série de bâtiments, selon les autorités locales. Parmi eux, une maternité a pris feu, comme l'ont constaté des journalistes présents sur place, dont un reporter de RT. L'incendie n'a pas fait de blessés puisque les patients et le personnel avaient été évacués à temps, selon le ministère de la Santé de la RPD.

L'ONU condamne une «violation manifeste du droit international»

«L'ennemi a littéralement franchi toutes les limites, utilisant des méthodes de guerre interdites», a déclaré le dirigeant de la république autoproclamée, Denis Pouchiline, dénonçant ces frappes sur des quartiers résidentiels de Donetsk. Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, cité par l'agence de presse Tass, a condamné le bombardement sur la maternité de Donetsk, en soulignant que «toute attaque contre des infrastructures civiles, notamment des établissements de santé, constitue une violation manifeste du droit international».

Selon le quartier général de la défense territoriale de la RPD, des pièces d'artillerie de l'OTAN de 155 mm ont été utilisées au cours de ces tirs qui ont touché des civils, le bilan humain s'élevant à cinq morts et 39 blessés d'après la même source. Dans un premier temps, les autorités avaient fait état de quatre personnes tuées – dont un enfant – et de 22 blessés après les frappes sur un marché de Donetsk.

D'autres villes et villages de la RPD ont été touchés par des tirs, également réalisés à l'aide de lance-roquettes multiples. Face à la situation, Denis Pouchiline a aussi affirmé que des renforts de forces alliées, c'est-à-dire russes, étaient nécessaires et qu'un accord avait été trouvé en ce sens, comme le rapporte Tass.

Situées dans le Donbass, les Républiques populaires de Donetsk et Lougansk, reconnues par Moscou depuis février 2022, ont fait sécession avec Kiev depuis le coup d'Etat de 2014. Elles ont régulièrement fait l'objet de bombardements depuis lors.

L'offensive militaire russe en Ukraine, lancée fin février 2022, a notamment pour objectif, selon le chef d'Etat russe Vladimir Poutine, de protéger les populations du Donbass. Mais les alliés occidentaux de Kiev dénoncent quant à eux une invasion russe et multiplient les sanctions économiques contre la Russie. En mars, celle-ci avait été accusée par Kiev d'avoir commis un «crime de guerre» en bombardant une maternité à Marioupol. Moscou avait alors affirmé que le bâtiment servait en fait de refuge et de poste de tirs à des groupes armés, dont le bataillon néonazi Azov.