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«Nous voulons des visas» : une caravane de milliers de migrants part du Mexique pour les Etats-Unis

Alors que se tient à Los Angeles le «Sommet des Amériques», des milliers de migrants se sont élancés ce 6 juin depuis Tapachula, à la frontière du Guatemala, vers la frontière avec les Etats-Unis, située 3 000 kilomètres plus au nord.

Une caravane de plusieurs milliers de migrants s'est mise en route ce 6 juin dans le sud du Mexique avec l'intention de gagner les Etats-Unis, au premier jour du «Sommet des Amériques» qui se tient à Los Angeles et doit aborder les questions migratoires.

Le groupe, formé d'hommes, de femmes et d'enfants originaires d'Amérique centrale et du Venezuela, est parti sous la pluie de Tapachula à la frontière du Guatemala vers la frontière avec les Etats-Unis à plus de 3 000 kilomètres plus au nord, selon l'AFP. Aucun chiffre officiel n'était disponible.

«Les migrants ne sont pas des criminels, ce sont des travailleurs internationaux», proclamait une banderole brandie par des membres de la caravane. «Liberté, liberté», «Nous voulons des visas», ont crié d'autres marcheurs, dont certains ont entonné l'hymne du Venezuela.

«Nous disons aux chefs d'Etat des pays qui se réunissent aujourd'hui au Sommet des Amériques que les femmes et les enfants migrants, que les familles des migrants, ne sont pas des monnaies d'échange [pour] des intérêts idéologiques et politiques», a déclaré à l'AFP Luis Garcia, de l'ONG Dignificacion Humana, qui accompagne les migrants.

Omar Herrera, un Vénézuélien, a déclaré qu'il avait abandonné son pays et son travail dans une université parce que son salaire «ne [lui] permettait pas de vivre». «Sans sacrifice, il n'y a pas de victoire», a-t-il ajouté.

Tensions diplomatiques entre Mexique et Washington 

A l'occasion du «Sommet des Amériques», le président américain Joe Biden espère conclure un accord de coopération régionale sur l'immigration, un sujet explosif qui lui vaut de violentes critiques de l'opposition républicaine.

L'un de ses principaux partenaires en Amérique latine, le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, a confirmé ce 6 juin qu'il ne se rendrait pas au sommet, car les Etats-Unis n'y ont pas invité Cuba, le Nicaragua et le Venezuela pour des manquements, selon Washington, à la démocratie et aux droits humains.

Les caravanes de migrants qui traversent le Mexique sont des sujets de tensions avec les Etats-Unis depuis l'époque du président américain Donald Trump (2017-2021). Le nombre de personnes cherchant à entrer aux Etats-Unis après avoir fui la pauvreté et la violence en Amérique centrale et à Haïti est en hausse constante depuis des mois.