Israël «ne changera pas» le statu quo sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem, selon lequel les musulmans peuvent prier sur ce lieu saint mais pas les fidèles des autres religions, a déclaré le 24 avril le chef de la diplomatie israélienne.
Un lieu saint sous haute tension
«Les musulmans prient sur le Mont du Temple, les non-musulmans peuvent seulement visiter. Il n'y a pas de changement, et il n'y aura pas de changement», a déclaré Yaïr Lapid à la presse étrangère après des jours de violence sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, aussi considéré comme le lieu le plus sacré du judaïsme sous son nom de «Mont du Temple».
Après des attaques meurtrières en Israël, dont deux perpétrées par des Palestiniens, puis des opérations musclées de l'armée israélienne en Cisjordanie occupée, des violences ont éclaté à la mi-avril sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem, faisant craindre une nouvelle escalade de la violence entre Israël et des mouvements armés palestiniens.
Le 22 avril, encore, plus d'une cinquantaine de Palestiniens ont été blessés dans des heurts sur place avec la police israélienne, qui a indiqué être intervenue après que des jeunes «émeutiers» ont lancé des pierres depuis l'esplanade vers le Mur des Lamentations en contrebas.
Les forces israéliennes «ont permis de sauver des vies», selon Lapid
L'esplanade des Mosquées est située dans la portion orientale, palestinienne, de Jérusalem, occupée depuis 1967 par l'Etat hébreu. Ce lieu saint musulman est administré par la Jordanie, mais son accès est contrôlé par Israël.
Le déploiement des forces policières israéliennes sur l'esplanade des Mosquées, et à l'occasion dans la mosquée locale Al-Aqsa, est «justifié» compte tenu des circonstances, a déclaré Yaïr Lapid.
«La police est intervenue car il y avait des centaines d'émeutiers dépêchés par le Hamas et le Jihad islamique», a déclaré Yaïr Lapid. «Je crois [que ce déploiement] était justifié car il a permis d'éviter un désastre [...] en fait il a permis de sauver des vies», a affirmé Yaïr Lapid alors que les autorités israéliennes craignent de nouvelles tensions à Jérusalem.