International

Trois chefs de gouvernement européens appellent à voter pour Macron au second tour

Les chefs de gouvernement allemand, espagnol et portugais ont appelé à voter pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle française le 24 avril, dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde.

«Le choix auquel le peuple français est confronté est crucial pour la France et pour chacun d'entre nous en Europe. C'est le choix entre un candidat démocrate qui croit que la France est plus forte dans une Union européenne [UE] puissante et autonome, et une candidate d'extrême droite, qui se range ouvertement du côté de ceux qui attaquent notre liberté et notre démocratie», peut-on lire dans une tribune parue le 21 avril dans les colonnes du Monde, co-signée par le chancelier allemand Olaf Scholz et les Premiers ministres socialistes espagnol et portugais, Pedro Sanchez et Antonio Costa.

Le spectre de Poutine 

Les trois dirigeants estiment que l'offensive militaire russe en Ukraine vise les valeurs que la France et leurs pays respectifs défendent «la démocratie, la souveraineté, la liberté et l'Etat de droit». Il s'inquiètent en outre de voir «redessiner les frontières par la force».

«Les populistes et l'extrême droite dans tous nos pays ont fait de Vladimir Poutine un modèle idéologique et politique, se faisant l'écho de ses revendications nationalistes. Ils ont copié ses attaques contre les minorités et la diversité. Ils partagent son rêve d'une nation uniforme», ajoutent-ils.

«Nous ne devons pas l'oublier, même si ces politiciens tentent aujourd'hui de prendre leurs distances avec l'agresseur russe», affirment les trois dirigeants. «Nous avons besoin de la France à nos côtés [...]. Une France qui défend nos valeurs communes, dans une Europe dans laquelle nous nous reconnaissons, qui est libre et ouverte sur le monde, souveraine, forte et généreuse à la fois», assurent-ils.

«C'est cette France-là qui est aussi sur le bulletin de vote du 24 avril. Nous espérons que les citoyens de la République française la choisiront», concluent les auteurs de la tribune.