«[Le royaume] exprime sa ferme condamnation et sa forte dénonciation de l'incursion des forces d'occupation israéliennes dans la mosquée al-Aqsa, la fermeture de ses portes et l'agression des fidèles désarmés dans l'enceinte de la mosquée et sur ses esplanades», a écrit le 16 avril le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué.
Plus de 150 Palestiniens ont été blessés la veille lors de ces heurts, faisant craindre un embrasement dans les Territoires palestiniens.
Rabat «considère que cette agression flagrante et cette provocation méthodique durant le mois sacré du ramadan ne fera qu'attiser les sentiments de haine et d'extrémisme et réduire à néant les chances de relance du processus de paix dans la région», est-il ajouté.
Le roi Mohammed VI – président du comité Al-Qods, chargé de contribuer à la sauvegarde des lieux saints musulmans à Jérusalem – a ordonné de communiquer cette condamnation «directement au chef du bureau de liaison israélien à Rabat», a précisé le ministère.
Rabat a par ailleurs appelé l'ONU et la communauté internationale «à intervenir d'urgence pour mettre un terme à ces violations et agressions contre le peuple palestinien».
Le Maroc et Israël ont rétabli leurs relations diplomatiques fin 2020 dans le cadre d'un processus de normalisation entre l'Etat hébreu et plusieurs pays arabes, soutenu par l'administration américaine de l'ancien président Donald Trump.
Troisième lieu saint de l'islam, l'esplanade des Mosquées – nommée aussi Mont du Temple par les juifs – est située dans la Vieille ville à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé depuis 1967 par Israël et théâtre de nombreux affrontements violents entre policiers israéliens et manifestants palestiniens.