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Ces candidats qui revoient leur copie sur l'OTAN à l'aune du conflit en Ukraine

Longtemps en vogue dans les partis d'opposition français, la remise en cause de l'OTAN a pris du plomb dans l'aile avec l'opération militaire russe en Ukraine. Plusieurs candidats à la présidentielle changent de discours sur l'alliance atlantique.

L'atlantisme a repris des couleurs avec la crise ukrainienne... et la remise en cause de l'OTAN qui caractérisait certains partis de l'opposition de droite et à gauche ne semble plus vraiment d'actualité. 

Le Monde a ainsi dressé un tableau le 25 mars des changements de discours des candidats à la présidentielle sur l'alliance. En bonne place pour se qualifier au deuxième tour, Marine Le Pen a ainsi remis en question temporairement sa volonté de sortir du commandement intégré de l'OTAN. «On ne va pas le faire alors qu’il y a une guerre dans un pays européen», a-t-elle déclaré sur CNEWS. «Il ne faut pas donner le signal. Il n’est pas question, surtout en ce moment, de sortir du camp occidental, mais il faudra le faire», a-t-elle cependant tempéré. 

Confronté sur France 2 le 24 mars à son programme qui stipule «de sortir de l’OTAN et même de la démanteler», le communiste Fabien Roussel a lui aussi déclaré qu'il verrait quel sera «l’issue de ce conflit». Il plaide pour un «autre traité de sécurité collective». 

De la même manière, pas question non plus pour Jean-Luc Mélenchon de remettre en cause le traité en période de crise. «Faites-moi confiance pour attendre les meilleures conditions pour réaliser cette décision. Sans doute que ce n’est pas dans le feu de l’action d’aujourd’hui que cette décision s’impose», a dit sur France Inter celui qui a le vent en poupe à gauche. Mais le candidat est toujours favorable à une sortie de l'OTAN qu'il juge «plus valable que jamais», disant cependant qu'il se situait «du côté» du président ukrainien Volodymyr Zelensky contre le président russe Vladimir Poutine.

D'autres candidats semblent maintenir des positions hostiles vis-à-vis de l'OTAN, comme Nicolas Dupont-Aignan qui propose la sortie de la France du commandement intégré, ou encore comme Eric Zemmour. «Le coupable c'est Poutine, les responsables c'est l'OTAN qui n'a cessé de s'étendre. Ce n’est pas la même chose», avait déclaré le candidat de Reconquête! le 28 février, quelques jours après le début de l'offensive militaire russe en Ukraine.