L'Arabie saoudite, à la tête d'une coalition militaire qui intervient militairement au Yémen contre les rebelles, fait régulièrement l'objet d'attaques de la part des Houthis, certaines ayant frappé des sites pétroliers.
Les rebelles yéménites ont ainsi revendiqué le 25 mars des attaques sur Jeddah.
L'une de ces attaques a provoqué un important incendie sur une installation pétrolière. Comme le précise L'Equipe, cet incendie s'est produit à proximité d'un circuit automobile sur lequel se déroulent, en ce jour, les essais libres de formule 1. Le champion du monde sortant, Max Verstappen, était en piste, redoutant que l'odeur du brûlé provienne de sa voiture. Un nuage de fumée noire était d'ailleurs visible depuis le circuit.
Ces attaques ont eu lieu à la veille du septième anniversaire de l'intervention d'une coalition militaire dirigée par Ryad au Yémen pour combattre les rebelles Houthis, proches de l'Iran.
Le royaume saoudien, premier exportateur de brut au monde, avait averti le 21 mars du risque d'une baisse de sa production de pétrole au lendemain de plusieurs attaques de drones et de missiles revendiquées par les Houthis.
L'une d'elles avait visé une raffinerie d'Aramco dans la ville industrielle de Yanbu, sur la mer Rouge, à une centaine de kilomètres au nord de Jeddah.
L'incendie du 25 mars «a été maîtrisé et n'a pas fait de victimes», a expliqué la coalition dans un communiqué en début de soirée précisant qu'il n'aurait «pas d'impact sur les activités dans la ville de Jeddah», en référence notamment du circuit de Formule 1 tout proche. L'attaque a visé «des réservoirs de produits pétroliers» d'Aramco, selon la même source.
16 attaques des Houthis
Dans leur communiqué, les Houthis ont indiqué avoir mené en tout 16 attaques.
Celles-ci surviennent alors que les prix du pétrole ont fortement augmenté depuis l'offensive russe en Ukraine commencée le 24 février et que les approvisionnements mondiaux ont été perturbés, la Russie étant frappée par des sanctions occidentales.
«L'Arabie saoudite n'assumera pas la responsabilité de toute pénurie d'approvisionnement en pétrole sur les marchés mondiaux au regard des attaques sur ses installations pétrolières», avait affirmé le 21 mars le ministère saoudien des Affaires étrangères.
Les attaques des Houthis, des insurgés yéménites soutenus par l'Iran, «affectent la production du royaume et sa capacité à remplir ses engagements, menaçant clairement la sécurité et la stabilité des approvisionnements sur les marchés mondiaux», avait-il insisté.
Le 20 mars, l'une des attaques des rebelles avait contraint Aramco à réduire «temporairement» sa production et à puiser dans ses stocks pour compenser.
Le ministère des Affaires étrangères a de nouveau accusé l'Iran de «continuer à fournir des drones et des missiles» aux Houthis, appelant la communauté internationale à «prendre ses responsabilités».
Les pays occidentaux pressent depuis le début de la crise ukrainienne l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menée par l'Arabie saoudite, d'augmenter sa production.
Mais la monarchie du Golfe est restée sourde à ces appels, fidèle à ses engagements auprès de l'alliance Opep+, qui inclut la Russie, deuxième plus grand exportateur de brut au monde.