L'Arabie saoudite a exécuté dans la seule journée du 12 mars 81 personnes condamnées à mort pour des crimes liés au «terrorisme», un record qui dépasse le nombre total d'exécutions en 2021 dans le royaume.
Soixante-treize Saoudiens, sept Yéménites et un Syrien avaient été «reconnus coupables d'avoir commis de multiples crimes odieux» dans le pays, selon l'agence de presse officielle SPA. Parmi eux, des hommes liés à l'organisation djihadiste Daesh, au réseau Al-Qaïda, aux rebelles Houthis du Yémen et à «d'autres organisations terroristes», selon l'agence.
L'Arabie saoudite, qui a l'un des taux d'exécutions les plus élevés au monde, a généralement recours à la décapitation pour mettre à exécution les peines capitales. Les 81 personnes avaient été condamnées à mort pour avoir «attaqué des lieux de culte, des bâtiments gouvernementaux et des installations vitales pour l'économie du pays», et pour des «crimes d'enlèvement, de torture, de viol et de contrebande d'armes», toujours selon SPA.
«Ces crimes ont fait un grand nombre de morts parmi les civils et les forces de l'ordre», a-t-elle ajouté sans autres précisions. «Le royaume continuera d'adopter une position [...] inébranlable contre le terrorisme et les idéologies extrémistes qui menacent la stabilité du monde entier», d'après l'agence.
Monarchie absolue, l'Arabie saoudite est dotée depuis 1992 d'une Loi fondamentale assimilée à une Constitution, reposant sur la charia, la loi islamique. L'homicide, le viol, les attaques à main armée, la sorcellerie, l'adultère, la sodomie, l'homosexualité et l'apostasie y sont passibles de la peine capitale.
En 2021, le royaume avait procédé à 69 exécutions. Et depuis début 2022 et avant les exécutions du 12 mars, 11 personnes avaient été exécutées, selon un décompte de l'AFP basé sur des déclarations officielles.