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Cessez-le-feu temporaire et évacuation des civils à Marioupol

Au lendemain d'une tentative infructueuse, l'évacuation de civils de Marioupol – port stratégique théâtre d'une offensive russe – va débuter ce 6 mars par des couloirs humanitaires. Un cessez-le-feu temporaire a été conclu, selon la municipalité.

La municipalité de Marioupol a fait savoir que l'évacuation des civils de cette ville portuaire stratégique qui fait l'objet d'une offensive menée depuis plusieurs jours par la Russie devrait débuter ce 6 mars, au lendemain d'une tentative infructueuse.

«L'évacuation des civils commencera à 12h», a ainsi affirmé cette municipalité de l'est de l'Ukraine sur Telegram, confirmant qu'un corridor humanitaire serait mis en place jusqu'à la ville de Zaporojié, à environ trois heures de route et qu'un cessez-le-feu temporaire avait été conclu.

Les couloirs humanitaires à Marioupol et Volnovakha seront de nouveau ouverts le 6 mars au matin, selon le chef adjoint de la milice populaire de la République populaire de Donetsk (RPD), Edouard Bassourine, cité par l'agence TASS. «Dans la matinée, les couloirs humanitaires seront de nouveau ouverts à Marioupol et Volnovakha. Nous espérons toujours que les commandants ukrainiens chargés de défendre les localités peuplées donneront l'ordre à leurs subordonnés de débloquer la sortie des localités peuplées afin que les civils puissent quitter ces localités peuplées», a-t-il déclaré aux journalistes.

La ville de Marioupol avait reporté l'évacuation de civils le 5 mars, «pour des raisons de sécurité», assurant que les forces russes «[continuaient] de bombarder [la ville] et ses environs». 

Côté russe, le ministère de la Défense avait affirmé que «personne [n'était] arrivé dans les couloirs humanitaires ouverts» et que «les nationalistes ne [laissaient] pas sortir les civils et les étrangers». Des résultats de surveillance par drone auraient, toujours selon le ministère, établi qu'aucun convoi humanitaire n'avait été formé dans les deux villes, et que les «troupes ukrainiennes et les bataillons nationaux [volontaires ukrainiens]» auraient profité du cessez-le-feu pour se regrouper dans des «positions défensives».