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Les Pays-Bas et la République tchèque expédient des armes pour l'Ukraine

Les Pays-Bas et la République tchèque vont faire parvenir des armes à destination de l’Ukraine, le 26 février, pour une valeur d'environs 9 millions d'euros, au troisième jour de l'intervention militaire russe dans le pays.

La République tchèque va faire don à l'Ukraine de mitrailleuses, de fusils automatiques et de précision, de pistolets et de munitions, pour une valeur de 7,6 millions d'euros, a annoncé le 26 février la ministre tchèque de la Défense.

«Le gouvernement a approuvé [le 26 février] une aide supplémentaire à l'Ukraine qui fait face à une attaque russe», a déclaré la ministre Jana Cernochova dans un tweet. «Le ministère de la Défense s'occupera également du transport vers un lieu fixé par la partie ukrainienne. Notre aide n'est pas terminée», a-t-elle ajouté.

En janvier, Prague avait déjà approuvé un don à Kiev de quatre mille obus d'artillerie d'une valeur de 1,5 million d’euros. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé le 26 février que les partenaires occidentaux de son pays allaient lui livrer des armes et des équipements, sans préciser l'origine de ce matériel. Les Pays-Bas ont également annoncé un peu plus tard leur intention de fournir des missiles et des équipements militaires à l'Ukraine, à la demande de Kiev.

«Les Pays-Bas ont reçu très récemment des demandes supplémentaires de matériel militaire de l’Ukraine», a déclaré le ministère néerlandais de la Défense dans une lettre au parlement néerlandais, en précisant que le pays «fournira dès que possible 200 missiles antiaériens Stinger à l’Ukraine». «La livraison prévue de biens militaires était et est destinée à l'autodéfense ukrainienne contre l'attaque armée de la Russie», selon cette lettre.

«Le ministère de la Défense a expédié le 26 février une partie des marchandises déjà promise», notamment des fusils de précision et des casques,  selon le ministère qui a précisé que «les autres marchandises seront expédiées dès que possible, mais les Pays-Bas, comme d'autres pays, sont confrontés à des défis logistiques».

Au troisième jour de l’intervention militaire russe, la capitale ukrainienne, Kiev, se battait pour éviter de tomber aux mains de l'armée russe, d'après les autorités ukrainiennes. Des combats auraient eu lieu dans la nuit sur l'avenue de la Victoire, une des artères principales de Kiev, selon la même source. De son côté, Moscou n'a pas fait état d'une offensive sur Kiev.

Les autorités ukrainiennes, faisant état de violents combats à Kiev, ont distribué ces derniers jours des armes aux civils pour la défendre. L'armée de terre ukrainienne a également fait état de «violents» combats à 30 km au sud-ouest de la capitale.

Vladimir Poutine a annoncé le 24 février une opération militaire en Ukraine, qui vise selon lui à défendre les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dont il a reconnu l'indépendance trois jours plus tôt, mais aussi à «démilitariser et dénazifier l’Ukraine». Cette opération a été dénoncée comme une guerre d'invasion, notamment par les pays occidentaux, dont certains ont déjà annoncé de nouvelles sanctions. Elle a également fait, dans des capitales occidentales mais aussi en Russie, l'objet de manifestations de contestation.