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Limité en Russie pour des accusations de censure, Facebook sanctionne les médias publics russes

Facebook va empêcher les médias publics russes de gagner de l'argent sur sa plateforme. La veille, le régulateur russe avait annoncé limiter la plateforme, accusée de censure et de violation des droits humains.

Facebook a annoncé le 25 février qu'il empêchait désormais les médias publics russes de gagner de l'argent sur sa plateforme, via la diffusion de publicités ou la monétisation de contenu. C'est ce qu'a déclaré sur Twitter Nathaniel Gleicher, responsable de la politique de sécurité de Facebook, au lendemain de restrictions infligées à la firme américaine par le régulateur russe, qui l'accuse notamment de censure et de violation des droits humains.

Le gendarme russe des communications Roskomnadzor avait en effet annoncé «restreindre partiellement l'accès sous forme de ralentissement du trafic» de Facebook en Russie, comme il le fait avec Twitter depuis 2021.

Le régulateur russe reproche au géant américain d'avoir restreint les comptes officiels sur sa plateforme de la chaîne Zvezda, liée au ministère russe de la Défense, de l'agence de presse publique RIA Novosti et des médias russes en ligne Lenta.ru et Gazeta.ru : une action interdite par la Loi fédérale No 272-FZ «concernant les mesures de contrainte visant les personnes impliquées dans des violations des droits et libertés fondamentaux de l’homme». Roskomnadzor a par ailleurs assuré avoir observé 23 «cas de censure» contre les médias et ressources internet russes par Facebook depuis octobre 2020.

Dans un communiqué, le vice-président de Meta — la société mère de Facebook — Nick Clegg avait présenté la situation en ces termes : «Hier, les autorités russes nous ont ordonné de stopper le fact-checking et le signalement de contenu posté par quatre médias contrôlés par l'Etat russe [...] Nous avons refusé. En conséquence, ils ont annoncé qu'ils restreindraient l'accès à nos services.»

Ces mesures interviennent alors que la Russie est au cœur d'une crise géopolitique majeure après son intervention militaire en Ukraine débutée le 24 février.

Elles s'inscrivent aussi dans une série de mesures prises contre les grands réseaux sociaux par les autorités russes ces dernières années, au motif de protéger les mineurs et de combattre l'extrémisme. Des plateformes comme Facebook, YouTube, TikTok ou encore Twitter ont été condamnées à de multiples amendes. Les autorités avaient aussi ordonné de ralentir le fonctionnement de Twitter.