«Cette intervention rappelle beaucoup ce qui s'était passé au Kosovo en 1999 [...]. L'OTAN avait lancé une offensive aérienne contres les installations militaires significatives en Serbie [...] Il n'y avait pas eu d'intervention militaire sur le sol de l'OTAN, en revanche les bombardements avaient duré deux mois», a précisé le 24 février à l'antenne de RT France Pierre Lorrain, journaliste spécialiste de la Russie, commentant l'opération militaire russe entamée plus tôt dans la journée, pour laquelle Moscou a assuré que les frappes effectuées visaient exclusivement des infrastructures militaires, et ne menaçaient pas la population civile ukrainienne.
La Russie n'a pas grand chose à perdre dans une opération militaire limitée
Selon le journaliste, la Russie fait face à une situation diplomatique qui ne peut pas être pire que ce qu'elle est actuellement. «Elle est accusée de tous les maux et on ne veut pas entendre les revendications des provinces sécessionnistes du Donbass donc finalement la Russie n'a pas grand chose à perdre dans une opération militaire limitée», a-t-il analysé, soulignant que les cibles de l'armée russe étaient militaires et estimant que l'armée russe n'avait aucune intention de s'attaquer à «des objectifs civils».
Concernant l'évolution de la situation sur la scène internationale, Pierre Lorrain a émis des réserves sur les capacités de l'OTAN à agir face aux événements. «Même si elle donne l'impression de la solidarité atlantique et que tous les Etats seront d'accord pour condamner [mais] agir, c'est une autre histoire [...], l'OTAN est impuissante pour le moment», a-t-il considéré.