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Opération militaire russe : Varsovie demande l'activation de l'article 4 du traité de l'OTAN

Alors que la Russie a entamé son opération militaire en Ukraine, le gouvernement polonais a demandé à l'OTAN d'activer l'article 4 du traité de l'Alliance, qui prévoit des consultations en cas de menace pesant sur la sécurité de l'une des parties.

Quelques heures après le début de l'opération militaire russe en Ukraine, le gouvernement polonais a annoncé  avoir demandé à l'OTAN d'activer l'article 4 du traité de l'Alliance, qui prévoit des consultations en cas de menace à la sécurité de l'une des parties.

«Il y a un instant, l'ambassadeur [polonais] à Bruxelles a soumis une telle demande au secrétaire général de l'OTAN, avec un groupe d'alliés», a déclaré le porte-parole du gouvernement polonais Piotr Müller.

Le président polonais Andrzej Duda a convoqué, le matin du 24 février, une réunion avec le gouvernement, des commandants militaires et responsables de différents services publics de ce pays de l'OTAN, voisin direct de l'Ukraine. Les ambassadeurs des 30 pays membres de l'Alliance vont se réunir en urgence ce 24 février à Bruxelles, a annoncé un porte-parole de l'OTAN.

Le chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg a condamné l'«attaque téméraire et non provoquée» de Moscou et doit tenir une conférence de presse vers 12H30 (11H30 GMT), selon la même source. «Une fois encore, malgré nos avertissements répétés et nos efforts inlassables en faveur de la diplomatie, la Russie a choisi la voie de l'agression contre un pays souverain et indépendant», a déclaré Jens Stoltenberg dans un communiqué.  «Les alliés de l'OTAN vont se réunir pour faire face aux conséquences des actions agressives de la Russie. Nous sommes aux côtés du peuple ukrainien en ce moment terrible. L'OTAN fera tout ce qu'il faut pour protéger et défendre tous les alliés», a-t-il ajouté.

L'Ukraine n'est pas membre de l'OTAN et son éventuelle adhésion à l'Alliance constituait, aux yeux de Moscou, une menace pour la sécurité russe. La perspective de cette adhésion est entre autres à l'origine de l'aggravation de la crise ukrainienne, le Kremlin ayant exigé des garanties de la part de l'OTAN afin d’acter l’arrêt de son élargissement vers l'est. Le 14 février, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait déclaré que le refus de l'Ukraine d'adhérer à l'OTAN «contribuerait de manière significative» à stabiliser la situation entre Moscou et Kiev.

Le 14 février également, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait affirmé qu'une appartenance de l'Ukraine à l'OTAN «garantirait», selon lui la «sécurité» des Ukrainiens en cas de conflit avec la Russie. «Nous comprenons qu'une appartenance à l'OTAN garantirait notre sécurité et notre souveraineté territoriale», avait-il déclaré lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz.