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«La réponse est non» : Attal s'exprime sur une possible intervention de la France en Ukraine

Ce 23 février, à l’occasion d’une conférence de presse tenue après le Conseil des ministres, Gabriel Attal a affirmé que la France n'avait pas l’intention d’intervenir militairement en Ukraine.

Le 23 février, après le Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a réaffirmé que la France ne déploierait pas de troupes en Ukraine. «Sur ce point, d'une intervention militaire, les choses ont déjà été dites extrêmement clairement par mes collègues du Quai d'Orsay : évidemment la réponse est non», a-t-il expliqué, face à la question d'un journaliste lui demandant si la France pourrait «défendre militairement l'Ukraine» en cas d'«invasion» russe.

Le porte-parole de l'exécutif a néanmoins vertement critiqué l'attitude de la Russie et de Vladimir Poutine qui «déchire les accords de Minsk qu'il avait lui-même signés, il détruit les accords internationaux». 

D'autres sanctions pourraient venir si la situation venait à évoluer

Gabriel Attal a également défendu la méthode diplomatique du président Emmanuel Macron : «Il n'était pas question de ne pas tout tenter, de ne pas mettre toute notre volonté dans la recherche d'une solution diplomatique. Nous avons été des jusqu'au-boutistes de la diplomatie et nous l'assumons totalement», a-t-il affirmé, ajoutant que le dialogue allait se poursuivre tout en condamnant «l'atteinte portée à la souveraineté ukrainienne par la Russie ».

La Russie promet une réponse aux sanctions économiques

La tension a nettement augmenté autour du dossier ukrainien depuis la décision de Vladimir Poutine de reconnaître les deux républiques autoproclamées du Donbass, entrainant une batterie de sanctions occidentales. Les Etats membres de l'UE ont approuvé le 22 février un «paquet de sanctions» qui «feront très mal» à la Russie, notamment un gel d'avoirs et l'interdiction de visas visant notamment les 351 députés de la Douma, ainsi que des sanctions qui cibleront «27 individus et entités qui contribuent à miner ou menacer l'intégrité territoriale de l'Ukraine, sa souveraineté et son indépendance», selon le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell.

A ce sujet, Gabriel Attal a qualifié ces sanctions «d'extrêmement lourdes», avançant que «d'autres sanctions pourraient venir si la situation venait à évoluer». Concernant d'éventuelles représailles économiques de la part de la Russie, notamment un risque de flambée des prix du gaz, le porte-parole du gouvernement a écarté l'idée en affirmant que «le gouvernement a pris des mesures extrêmement fortes» et continuera «à bloquer les prix du gaz».

Les Etats-Unis ont par ailleurs annoncé le 22 février procéder à une «première tranche» de sanctions économiques contre la Russie, avertissant que des mesures supplémentaires demeuraient «sur la table» en cas d'«escalade» russe en Ukraine. Un responsable américain cité par l'AFP a de son côté prévenu que l'ensemble du secteur bancaire russe pourrait être visé par des sanctions.

Face à ces sanctions la diplomatie russe a assuré le lendemain : «Il ne doit pas y avoir de doute : il y aura une riposte forte aux sanctions, pas forcément symétrique, mais bien calculée et douloureuse pour la partie américaine.» «La Russie a prouvé qu'elle était capable de minimiser le préjudice infligé, quels que soient les coûts des sanctions», a fait savoir le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, précisant que les «pressions liées aux sanctions ne sauraient entamer la volonté russe de défendre fermement ses intérêts».