«Le Venezuela est avec Poutine, il est avec la Russie, [...] avec les causes courageuses et justes dans le monde», a déclaré le président vénézuélien Nicolas Maduro le 22 février à la télévision lors du conseil des ministres, au regard des derniers rebondissements liés à l'épineux dossier ukrainien.
Pour rappel, assurant qu'il avait essayé de résoudre la crise ukrainienne par le biais des accords de Minsk, le président russe a reconnu, le 21 février, l’indépendance des Républiques populaires de Lougansk et de Donetsk, en proie à un conflit sanglant face à l'armée ukrainienne depuis 2014.
Toujours le Venezuela, toujours la révolution chaviste avec Poutine, avec la Russie, avec le peuple russe
Nicolas Maduro a rappelé que son prédécesseur et mentor Hugo Chavez (1999-2013) avait soutenu la Russie quand elle avait reconnu en 2008 l'indépendance de l'Ossetie du sud lors du conflit avec la Géorgie.
«Toujours le Venezuela, toujours la révolution chaviste avec Poutine, avec la Russie, avec le peuple russe», a plaidé le président vénézuélien estimant que les Etats-Unis et l'OTAN cherchaient, «par des moyens militaires [à] en finir avec la Russie».
Le vice-Premier ministre russe Iouri Borissov, qui était à Caracas la semaine passée, avait souligné que le Venezuela était un «partenaire stratégique de la Russie [...] dans cette situation d'instabilité croissante».
Autre pays d'Amérique latine à avoir commenté les récents développements de la crise en Ukraine : Cuba, qui a récemment vivement critiqué l'«hystérie propagandiste» de Washington contre la Russie et l'«expansion» de l'OTAN jusqu'à ses frontières.
Sortie de crise : Poutine plaide en faveur de négociations
A l'occasion d'une conférence de presse tenue le 22 février, Vladimir Poutine a déclaré qu'il n'avait jamais affirmé que les troupes russes seraient «immédiatement» déployées dans les républiques du Donbass.
Il a cependant tenu à préciser que si nécessaire, les forces armées russes feraient face à leurs obligations.
Le président russe a en outre exprimé son souhait de voir les litiges territoriaux aux frontières des républiques du Donbass se régler par le biais de négociations, assurant que le meilleur moyen de résoudre la crise serait que l'Ukraine s'engage à ne pas intégrer l'OTAN.