«Il va y avoir des sanctions personnelles, qui vont toucher les responsables des décisions prises, les parlementaires russes et tous les responsables du secteur militaire russe [et] il va y avoir des sanctions financières [à l'encontre] des institutions bancaires russes», a entre autres déclaré le 22 février, à l'antenne de France info, le vice-président de la Commission européenne Josep Borell, au lendemain de la reconnaissance par la Russie des républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk.
«On va faire en sorte que l'Etat russe ne puisse plus se financer en Europe», a par ailleurs affirmé le haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Présents à ses côtés lors d'une conférence de presse tenue quelques heures plus tard, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a annoncé que l'Union européenne avait approuvé un «paquet de sanctions» contre la Russie «à l'unanimité».
Fait notable, au regard de la situation, Berlin a d'ores et déjà annoncé la suspension de l'autorisation du gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l'Allemagne. «Sans cette certification, Nord Stream 2 ne peut pas être mis en service», avait déclaré plus tôt dans la journée le chancelier allemand, ajoutant que le dossier allait être «réexaminé» par le gouvernement allemand.
Josep Borrell et le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, tiennent une conférence de presse ce 22 février à 16h30 sur la situation en Ukraine. En France, les récentes décisions de la Russie dans le dossier ukrainien ont suscité de nombreux commentaires au sein de la classe politique : certains appellent à des sanctions, d'autres, plus mesurés, rejettent cette solution et appellent à de nouveaux traités sur les frontières.