Suivant le mouvement amorcé la veille, les combats continuent à gagner en intensité ce 18 février dans la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, entre l'armée et les rebelles qui refusent de reconnaître les autorités issues du coup d'Etat de 2014.
Les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont ainsi fait état d'une hausse significative des tirs sur les 24 dernières heures, avec 189 violations du cessez-le-feu enregistrées dans la région de Donetsk, contre 24 la veille. Dans la région de Lougansk, 402 violations ont été rapportées contre 129 mercredi. Plusieurs centaines d'explosions ont été rapportées par les observateurs pour la journée du 17 février.
L'armée ukrainienne et les forces des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk s'accusent mutuellement de cette flambée de violence.
«Potentiellement très dangereux», s'inquiète le Kremlin
Accusée par les chancelleries occidentales et par Kiev de soutenir les groupes séparatistes, mais également de projeter une invasion de l'Ukraine, deux allégations qu'elle a toujours démenties, la Russie s'inquiète de cette escalade militaire.
«Ce qui se passe dans le Donbass est très inquiétant et potentiellement très dangereux», a commenté en conférence de presse ce 18 février le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
«Nous espérons que nos opposants des capitales occidentales, de Washington, de l'Otan utilisent toute leur influence pour mettre en garde les autorités de Kiev contre une nouvelle escalade», avait-il affirmé la veille. Depuis le début de la crise, Moscou plaide pour la mise en œuvre des accords de Minsk, conclus en 2015 afin de mettre un terme au conflit, et accuse régulièrement l'Ukraine de provocations.
Le conflit dans l'est ukrainien a fait plus de 14 000 morts et plus de 1,5 million de déplacés, selon l'ONU.