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«Conséquences massives» : le G7 prêt à infliger des sanctions à la Russie

Les ministres des Finances du G7 seraient prêts à frapper la Russie de sanctions aux «conséquences massives» dans le cas d'une intervention en Ukraine. Le chancelier allemand est attendu pour sa part à Kiev le 14 février et à Moscou le lendemain.

Les ministres des Finances du G7 ont assuré le 14 février être prêts à imposer «dans un délai très court» des sanctions économiques et financières aux «conséquences massives et immédiates sur l'économie russe» en cas d'agression militaire contre l'Ukraine.

«Notre priorité immédiate est de soutenir les efforts visant à désamorcer la situation», écrivent les ministres du Royaume-Uni, des Etats-Unis, de France, du Canada, d'Allemagne, d'Italie et du Japon, dans un communiqué. «Toute nouvelle agression militaire de la Russie contre l'Ukraine fera l'objet d'une réponse rapide et efficace», assure le groupe des sept grandes puissances présidé cette année par Berlin.

De son côté le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis Jake Sullivan, avait déclaré le 13 février que la Russie était prête à «envahir» l'Ukraine à «tout moment». Une affirmation démentie à de nombreuses reprises par Moscou, qui accuse les Occidentaux, et en particulier les Américains, de chercher à envenimer la situation.

Le chancelier allemand Olaf Scholz est attendu le 14 février à Kiev, puis le 15 à Moscou, pour poursuivre les efforts diplomatiques en vue de désamorcer la crise, au moment où les tensions avec la Russie sont à leur comble. Du côté ukrainien, les autorités tentent cependant de tempérer les prises de positions occidentales. Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a ainsi invité Joe Biden à se rendre à Kiev, une invitation néanmoins absente du compte-rendu étasunien de leur conversation téléphonique.

Cette escalade des tensions a fait sévèrement tanguer, le 14 février, les marchés boursiers européens. Les places européennes, de Milan à Paris en passant par Francfort, perdaient plus de 3% en début de séance. L'indice principal de la Bourse de Moscou a également plongé de 5% dans la matinée du 14 février tandis que le cours du rouble a dévissé face à l'euro.