International

Burkina Faso : l'armée française élimine 40 djihadistes impliqués dans les attentats au Bénin

L'état-major français a annoncé que ses soldats de l'opération Barkhane avaient tué, le 10 février au Burkina Faso, 40 djihadistes impliqués dans les attaques dans le nord du Bénin qui ont fait neuf morts, dont un ancien militaire français.

Les soldats français de l'opération anti-djihadiste Barkhane ont éliminé le 10 février au Burkina Faso 40 djihadistes impliqués dans les attaques dans le nord du Bénin voisin qui ont fait neuf morts, dont un ancien militaire français, a annoncé le 12 février l'état-major dans un communiqué.  

Après ces trois attaques à la bombe artisanale les 8 et 9 février ayant fait également 12 blessés parmi les équipes chargées de la sécurité du parc naturel W, la force Barkhane, «alertée par ses partenaires béninois et burkinabè», «a engagé des capacités aériennes de renseignement pour localiser ce groupe armé» responsable des attentats avant d'effectuer des frappes aériennes dans lesquelles 40 djihadistes ont été tués, détaille le communiqué.

«Dans la matinée du 10 février, après avoir localisé et identifié une première colonne de terroristes se déplaçant à moto, en accord et en coordination permanente avec les autorités burkinabè, une première frappe aérienne a été effectuée par un drone Reaper alors que la colonne venait de pénétrer sur le territoire burkinabè», et «une dizaine de terroristes ont été neutralisés», selon l'état-major. «L'engagement d'une patrouille de chasseurs Mirage 2000 a permis de procéder à trois nouvelles frappes visant des regroupements de terroristes à proximité du lieu de la première frappe», au cours desquelles «plus d'une trentaine de terroristes ont été neutralisés, un pick-up et plus d'une dizaine de motos ont été détruits», ajoute le communiqué.

Une expansion territoriale des raids djihadistes redoutée

Le Bénin était jusqu'à récemment considéré comme un îlot de stabilité en Afrique de l'Ouest, région où opèrent de nombreux groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l'organisation Daesh. Mais une récente série de raids frontaliers dans les pays situés au sud du Sahel a confirmé les craintes que des groupes djihadistes sévissant au Mali, au Niger et au Burkina Faso cherchent à progresser vers la côte.

La France, qui combat les groupes djihadistes au Sahel depuis neuf ans, pourrait bien annoncer dans les prochains jours le retrait de ses troupes du Mali, alors que les militaires au pouvoir à Bamako témoignent d'une hostilité croissante à l'égard de la présence française. Paris conserve néanmoins la ferme intention de continuer à lutter contre la propagation du djihadisme dans la région. L'état-major français souhaite y renforcer ses activités de coopération et fournir des capacités-clés aux états-majors locaux, selon des sources concordantes.

La priorité de la France reste de «poursuivre la lutte contre le terrorisme» aux côtés des pays africains, a souligné le 8 février le chef d'état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, lors d'une visite en Côte d'Ivoire.