Lors d'un appel téléphonique de 1 heures 40 avec Vladimir Poutine ce 12 février, le président Emmanuel Macron a estimé qu'un «dialogue sincère [n'était] pas compatible avec une escalade» militaire à la frontière russo-ukrainienne, selon un compte rendu de l'Elysée.
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont «tous deux exprimé une volonté de poursuivre le dialogue» sur les «voies pour avancer sur la mise en œuvre des accords de Minsk» sur le Donbass et sur «les conditions de la sécurité et de la stabilité en Europe», a ajouté la présidence française.
Celle-ci a souligné par la suite avoir redit à Vladimir Poutine la «détermination à réagir» des Occidentaux en cas d'opération militaire russe en Ukraine — un scénario démenti par Moscou.
Le Kremlin a pour sa part rapporté que Vladimir Poutine avait «de nouveau attiré l'attention [de son homologue] sur l'absence de réponse substantielle de la part des Etats-Unis et de l'OTAN» aux propositions russes de garanties de sécurité mutuelle. La Russie réclame notamment l'arrêt de l'extension de l'OTAN et la limitation des déploiements militaires occidentaux à ses frontières, mais ces propositions n'ont pas rencontré l'avis favorables de Washington et de l'Alliance militaire.
Selon la même source, il a par ailleurs déploré la réticence des principaux pays occidentaux à «pousser les autorités de Kiev à mettre en œuvre les accords de Minsk». Toujours d'après le Kremlin, les deux dirigeants ont également «discuté de la situation liée aux spéculations provocatrices quant à une prétendue "invasion russe" de l'Ukraine, qui s'accompagnent de livraisons d'ampleur d'armements modernes à ce pays».