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La police n’est pas parvenue à faire évacuer un camp de roumains à Malmö

Le camp des migrants controversé situé dans la ville de Malmö en Suède devait être détruit le 1er novembre à 16 heures mais passé ce délai, ni les autorités ni la police n’ont donné le moindre signe de vie.

Malgré l’absence de la police, la rumeur a circulé que le camp serait évacué le 2 novembre au matin. Mais Lars Förstell, le porte-parole de la police du comté de Scanie a indiqué à Aftonbladet qu’il ne comprenait pas ce que signifiait le mot «repousser». 16 heures signifiait simplement que c’était le moment à partir duquel nous pourrions procéder à l’évacuation du camp. Cette tâche est du ressort de la municipalité et nous l’aiderons si elle nous le demande», a poursuivi le porte-parole.

D’après la radio d’information Sveriges Radio, près de la moitié des habitants du camps, environ 75 personnes, qui vivaient dans des tentes, des caravanes et des voitures dans des zones industrielles depuis des mois, sont partis vers 15 heures, alors que les autres ont refusé s’en aller et ont été rejoint par des manifestants à l’extérieur de ce camp de fortune.

«La tolérance zéro envers ceux qui n’ont pas de permis de résidence dans le pays»

Jeudi dernier, le comité environnemental de Malmö a décidé que le camp devait être vidé et a annoncé que ses résidents avaient jusqu’à 16 heures le 1er novembre pour boucler leurs valises et partir dans le calme et qu’à défaut, ils seraient expulsés par la police.

La veille de l’ultimatum, Martin Valfridsson, coordinateur national pour améliorer la situation des immigrés de l’Union européenne en situation de vulnérabilité en Suède, a indiqué dans une interview diffusée sur une radio locale qu’aucune tolérance ne serait pratiquée envers ceux qui campent, qu’il s’agisse d’une propriété publique ou privée.

«L’Etat doit soutenir les municipalités qui sont dans une situation difficile», a expliqué le coordinateur. «La police et les propriétaires ont beaucoup de difficultés avec cette situation. Il faut pratiquer la tolérance zéro pour ceux qui habitent sur tout terrain de Suède sans autorisation».

D’après le coordinateur, on ne peut pas traiter aucun groupe de la société de manière spécifique puisqu’un bon toit national au-dessus de la tête n’existe pas dans le pays. «Dans des grandes villes nous expulsons même des familles avec les enfants qui ne sont pas en mesure de payer le loyer».

Le camp de Malmö sous menace

D’après la loi suédoise, les locaux ainsi que les visiteurs ont le droit de camper ou se promener librement presque partout, sauf la terre publique le long des propriétés résidentielles ou les jardins particuliers.

Cependant, le cas du camp de Malmö représente une exception puisque le propriétaire du terrain a toléré des migrants qui sont majoritairement ressortissants de la Romanie et de Bulgarie pendant six mois avant lancer une intrusion avec la police.

Le gouvernement suédois a récemment annoncé qu’il allait nommer un enquêteur pour revoir le cadre réglementaire d’une procédure d’expulsion dans le pays. Certains municipalités dans d’autres partis du pays ont déjà expulsé des groupes de Roms de la terre publique, y compris dans la capitale Stockholm.

La ville de Malmö qui est la troisième plus importante en Suède, représente en quelque sorte une capitale du crime qui a confrontée à une vague de violences rare dans les pays scandinaves. Mercredi matin un centre de réfugiés de la ville a fait face à un incendie qui a fait plusieurs blessés.

En juillet dernier, une série de puissantes explosions avaient secoué la ville de Arlöv, dans la banlieue nord de Malmö après que, le même jour, au même endroit, un homme à moto avait tiré plusieurs coups de feu contre une voiture, selon des témoins. Ni les auteurs, ni les victimes contre qui étaient dirigés les coups de feu n'ont été retrouvés.