Les Etats-Unis vont déployer 3 000 militaires en soutien aux forces de l'OTAN dans plusieurs pays d'Europe de l'Est, ont rapporté ce 2 février plusieurs médias américains, citant un haut responsable de l'administration américaine non identifié. Une information par la suite confirmée par le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
Ces mouvements ne sont pas permanents, ils répondent aux circonstances actuelles
Conformément aux instructions du président Joseph Biden et aux recommandations du secrétaire d'Etat à la Défense, un millier de soldats américains seront redéployés d'Allemagne vers la Roumanie. En outre, 2 000 soldats de la 82e division aéroportée, la principale force de réaction rapide de l'armée américaine, seront envoyés en Allemagne et en Pologne.
«Ces forces ne combattront pas en Ukraine [...] Ces mouvements ne sont pas permanents, ils répondent aux circonstances actuelles», a souligné une source de l'AFP.
Une décision «destructrice», selon un responsable la diplomatie russe
«Ces gestes destructeurs qui ne sont justifiés par personne, augmentent les tensions militaires et réduisent le champ pour des solutions politiques», a déclaré ce 2 février le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko, en commentant la décision américaine d’envoyer des militaires en Europe.
Selon Alexandre Grouchko, cela «ne fait que réjouir les autorités de Kiev» : «On peut continuer à saboter les accords de Minsk en toute impunité», a-t-il ajouté, à propos des accords en vue d'un règlement de la crise interne à l'Ukraine.
L'Europe de l'Est, sous la pression du dossier ukrainien
Depuis plusieurs semaines, Washington et certains de ses alliés accusent la Russie d'envisager une invasion du territoire ukrainien, ce que Moscou dément catégoriquement. La Russie, de son côté, exprime ses craintes quant à sa sécurité, liées à l'extension de l'OTAN vers l'Est et à la perspective de livraisons d'armements offensifs à l'Ukraine, pays voisin.
Moscou a proposé à Washington et à l'OTAN des traités prévoyant un renoncement de l'Alliance atlantique à tout élargissement à l'Est et un retour à l'architecture sécuritaire construite en Europe après la fin de la guerre froide.
Les Occidentaux refusent à ce jour les demandes russes, invoquant le caractère défensif de l'Alliance atlantique d'une part, et la souveraineté des Etats qui doivent selon eux rester libres de choisir leurs alliances, d'autre part.