La colère des camionneurs canadiens qui se sont déplacés en masse dans la capitale Ottawa pour protester contre l'obligation vaccinale est-elle en passe de prendre une nouvelle dimension ? Depuis le 29 janvier, un nouveau convoi s'est formé dans la ville de Coutts dans l'Alberta, à la frontière avec les Etats-Unis.
Selon le Western Standard, les manifestants bloquent complètement les déplacements des deux côtés du poste frontière. «Rien ne bouge des deux côtés de la frontière. Ils ont bloqué les accotements dans les deux directions. On ne peut plus passer du tout maintenant», note un journaliste du site d'information basé en Alberta.
Un mouvement face auquel les forces de l'ordre envisagent d'intervenir. Le 30 janvier, la Gendarmerie royale du Canada a ainsi publié un communiqué sur Facebook, cité par Global News, déclarant que la manifestation était illégale : «La GRC de l'Alberta n'utilisera que le niveau d'intervention nécessaire pour assurer la sécurité de tous les citoyens et pour maintenir la paix, l'ordre et la sécurité. Lorsqu'un événement devient illégal, nous utilisons une approche mesurée, qui comprend en fin de compte l'application de la loi. Cet événement est illégal et nous demandons aux personnes impliquées de quitter les lieux.»
Le premier ministre de l'Alberta, Jason Kenney, a également publié une déclaration dans la soirée du 30 janvier pour condamner le mouvement. «Le blocage du poste frontalier de Coutts viole la loi sur la sécurité routière de l'Alberta», a-t-il écrit sur Twitter, demandant à ce que le blocus prenne fin. A Ottawa, les camionneurs du «Convoi pour la liberté» font toujours le siège de la capitale et ont répété leur détermination à rester sur place jusqu'au retrait des restrictions sanitaires. En face, dans sa première conférence de presse sur le sujet, le Premier ministre Justin Trudeau s'est pour l'heure montré inflexible.