Un million de doses du vaccin anticoronavirus russe Spoutnik ont été livrées le 26 janvier au ministère de la Santé de la bande de Gaza, un don des Emirats arabes unis à l'enclave palestinienne confrontée à une hausse de contaminations par le variant Omicron. «Les vaccins seront distribués immédiatement aux centres de vaccination afin d'encourager les gens à se faire vacciner», a commenté le compte Twitter Sputnik V.
Selon l'agence de presse des Emirats arabes unis WAM, le lot a été acheminé via le point de passage de Rafah, entre l'Egypte et Gaza et représente «la plus grande aide médicale de ce type fournie [...] à Gaza depuis le début de la pandémie».
Lors d'une conférence de presse tenue au poste frontalier de Rafah après l'arrivée de la cargaison, le sous-secrétaire du ministère du développement social, Ghazi Hamad, a remercié les Emirats arabes unis pour leur aide significative, les qualifiant de «frères». Selon lui, la livraison survient à un moment critique, alors que la bande de Gaza est exposée à sa quatrième vague de contaminations. Il a également remercié les dirigeants émiratis pour le don d'équipements médicaux et la création d'un hôpital.
«Ce lot d'aide des Emirats arabes unis est arrivé au moment opportun pour soutenir le secteur de la santé et vacciner les étudiants», a appuyé l'ancien ministre palestinien de la santé, Jawad al-Tibi.
Selon les derniers chiffres, près de 200 000 cas de Covid-19 ont été enregistrés parmi les 2 millions d'habitants que compte la bande de Gaza depuis le début de la pandémie. Au total, 189 473 patients ont été guéris et 1 744 sont décédés. Sur l'ensemble de la population palestinienne (5,2 millions d'habitants), les autorités ont fait état de 439 810 guérisons et de 4 805 décès.
Le président palestinien Mahmoud Abbas avait déclaré dans une interview à l'agence Tass, en novembre 2021, que les livraisons du vaccin russe Spoutnik V contre le coronavirus avaient contribué à contenir la pandémie dans son pays.
La première phase des essais cliniques d'un vaccin nasal contre le Covid-19 et son variant Omicron a par ailleurs débuté en Russie. Ce sérum, qui se présente sous la forme d'un spray pourra remplacer le vaccin classique ou servir de dose complémentaire. Il pourrait être disponible dans le pays dans un délai de trois à quatre mois.