International

Maroc : suspecté d'allégeance à Daesh, un homme arrêté pour l'apologie du meurtre d'une Française

La police antiterroriste marocaine a annoncé avoir arrêté dans la région de Marrakech deux hommes suspectés d'être des partisans de Daesh, l'un d'eux «ayant fait l'apologie» du meurtre récent d'une Française dans le sud du pays.

Deux suspects âgés de 23 ans ont été interpellés le 26 janvier au matin dans la région de Marrakech (ouest du Maroc), pour «avoir déclaré allégeance à l'émir de Daesh et entamé la distribution de publications extrémistes à des fins d'embrigadement», a fait savoir le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), chargé de la lutte antiterroriste au Maroc. 

Les deux suspects, «imprégnés d'idées extrémistes», ont été arrêtés pour «leurs liens présumés avec une cellule terroriste affiliée à l'organisation Daesh», a expliqué le BCIJ dans un communiqué, précisant qu'ils avaient été placés en garde à vue.

Selon le BCIJ, l'un des deux présumés djihadistes – qui «s'entraînait à la fabrication d'explosifs pour commettre des actes terroristes» – a fait «l'apologie» du meurtre d'une retraitée française de 79 ans, le 15 janvier dans un marché de Tiznit (sud). Elle résidait dans un camping proche de cette petite ville.

Une affaire entre les mains des polices antiterroristes française et belge

Suspecté du meurtre, un Marocain âgé de 31 ans a été arrêté le jour-même à Agadir, à une centaine de kilomètres du lieu du crime. Il est également soupçonné d'avoir agressé à l'arme blanche à Agadir une Belge de 65 ans sans mettre ses jours en danger. Le suspect qui souffrirait de troubles mentaux a été placé en hôpital psychiatrique pour expertise.

Le parquet a confié l'enquête à la police antiterroriste, en évoquant «un mobile terroriste». Pour le gouvernement, il s'agit d'un «acte isolé». Comme le rapporte l'AFP, les autorités judiciaires en France et en Belgique ont aussi ouvert des enquêtes en lien avec «une entreprise terroriste».

Epargné ces dernières années par les violences liées aux groupes djihadistes, le Maroc a toutefois été le théâtre, fin 2018, d'une attaque contre deux touristes scandinaves décapitées au nom de l'EI dans les montagnes du Haut Atlas (sud). 

Depuis 2002, la police marocaine a démantelé plus de 2 000 cellules terroristes et interpellé plus de 3 500 personnes dans le cadre d'affaires liées au terrorisme, selon le BCIJ.