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Burkina Faso : Macron préoccupé par la «succession de coups d'Etat» dans la région

Le président français Emmanuel Macron a condamné le coup d'Etat au Burkina Faso, où des militaires ont annoncé avoir chassé du pouvoir le chef de l'Etat, Roch Marc Christian Kaboré, dont l'ONU demande «la libération immédiate».

«J'ai eu de premiers échanges avec les dirigeants de la région, j'en aurai dans les prochains jours. Très clairement, comme toujours, nous sommes au côté de l'organisation régionale qu'est la Cédéao [Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest] pour condamner ce coup d'Etat militaire», a déclaré Emmanuel Macron le 25 janvier, en marge d'un déplacement dans le Limousin.

Le chef de l'Etat français a notamment déploré une prise de pouvoir des militaires s'inscrivant dans «une succession de plusieurs coups d'Etat militaires qui sont extrêmement préoccupants, dans un moment où la région [sahélienne] doit avoir une priorité qui est la lutte contre le terrorisme islamiste».

La veille, des militaires en uniforme ont annoncé à la télévision publique du Burkina Faso avoir pris le pouvoir dans le pays et chassé le président Kaboré, plongeant dans une nouvelle crise ce pays du Sahel miné par d'incessantes attaques djihadistes.

Macron défend l'élection démocratique de Kaboré

Le président français, répondant aux journalistes dans la petite ville de Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), a souligné que le président Kaboré avait été «élu démocratiquement par son peuple à deux reprises».

Sur le compte Twitter de l'ancien président, la télévision publique RTB a publié une lettre manuscrite signée de sa main dans laquelle il indique «déposer sa démission dans l'intérêt supérieur de la nation, suite aux évènements qui s'y déroulent» depuis le 23 janvier. 

«On m'a dit qu'il n'était pas menacé dans son intégrité physique», a assuré Emmanuel Macron, précisant un peu plus tard : «Il m'a été confirmé hier soir qu'il était en bonne santé et qu'il n'était pas menacé.»

Le Haut-commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a réclamé ce 25 janvier la libération immédiate du président burkinabé ainsi que d'autres hauts responsables qui ont également été arrêtés.

«Il n'y a rien qui conduit aujourd'hui à penser [...] qu'il y ait aujourd'hui des troubles supplémentaires ni des menaces pour nos ressortissants», a encore déclaré le président français, ajoutant que si la situation devait évoluer, la France prendrait «toutes les mesures nécessaires».