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Bousculade mortelle lors d'un match de la CAN, une enquête ouverte

Huit personnes sont mortes et des dizaines d'autres ont été blessées dans un mouvement de foule lors du 8e de finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Le président camerounais Paul Biya a ordonné une enquête sur les circonstances de l'incident.

Un mouvement de foule a fait huit morts et une quarantaine de blessés dans la soirée du 24 janvier devant le stade de Yaoundé accueillant le match opposant le Cameroun aux Comores, pour le huitième de finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN). Selon le ministère de la Santé, la bousculade s'est produite à l'entrée sud du stade d'Olembé, au moment du contrôle du pass sanitaire. Outre les huit décès, 38 personnes ont été blessées dans le drame, «dont sept grièvement», a détaillé dans un communiqué le ministre de la Communication du Cameroun, René Emmanuel Sadi.

Un bébé aurait également été piétiné par la foule, toujours à l'extérieur du stade, selon le ministère de la Santé. Le nourrisson, «immédiatement extirpé et conduit à l'hôpital général de Yaoundé», se trouve dans un état «médicalement stable», a précisé le ministère de la Santé.

La Confédération africaine de football (CAF), qui organise la compétition phare du continent, a dépêché son secrétaire général «au chevet des victimes admises dans les hôpitaux de Yaoundé», selon un communiqué, en précisant qu'elle «enquête actuellement sur la situation afin d'obtenir plus de détails sur ces incidents». Une réunion de crise dédiée aux questions de sécurité dans les stades était également prévue dans la matinée du 25 janvier.

Par ailleurs, le président camerounais Paul Biya a ordonné une enquête sur la bousculade, «afin que toute la lumière soit faite sur cet incident tragique», a annoncé le le ministre de la Communication le 25 janvier, en appelant «une fois de plus les Camerounais «au sens des responsabilités, à la discipline et au civisme de tous pour la réussite totale de cette grande fête sportive». 

Jauge de 60 à 80% dans les stades

Le Cameroun accueille depuis le 9 janvier et jusqu'au 6 février la compétition-reine du football africain dans les stades de cinq villes. Celui d'Olembé, d'une capacité de 60 000 places, a été spécialement construit pour la CAN. Pour éviter la propagation du coronavirus, une jauge de remplissage des stades à 60% avait été instaurée, celle-ci étant portée à 80% lorsque les «Lions indomptables» (l'équipe nationale du Cameroun) jouent.

Avant cet accident, des tragédies similaires ont endeuillé le monde du football en Afrique ces dernières années. Ainsi, le 15 juillet 2017, huit personnes avaient été tuées et des centaines blessées dans un mouvement de foule au stade Demba Diop de Dakar, après des échauffourées entre supporteurs lors de la finale de la Coupe de la Ligue. Le 11 avril 2001, 43 personnes étaient mortes quand des milliers de supporteurs sans billet avaient forcé l'entrée du stade Ellis Park, déjà plein à craquer, à Johannesburg, en Afrique du Sud.