Hong Kong s'apprête à abattre quelque 2 000 rongeurs passés par un entrepôt où certains ont été testés positifs au Covid. Le gouvernement a demandé aux militants de la cause animale ce 21 janvier de ne pas empêcher l'abattage.
A l'instar de la Chine continentale, le territoire a adopté la stratégie zéro Covid. L'apparition du moindre cas fait l'objet d'une intense recherche des cas contacts, de confinements ciblés et de dépistages massifs.
L'abattage de 2 000 petits animaux, principalement des hamsters mais aussi des chinchillas, lapins, cochons d'Inde, a été ordonné par les autorités à titre de précaution après l'apparition de cas positifs au sein d'une animalerie.
Les autorités ont fortement encouragé toute personne ayant acheté un petit mammifère après le 22 décembre à leur amener l'animal afin qu'il soit euthanasié. Les hamsters testés positifs au Covid-19 auraient été importés
La décision d'abattre ces mammifères a provoqué un tollé chez les amis des animaux. Certains se sont rendus devant le centre de collecte des hamsters géré par le gouvernement pour dissuader les propriétaires de les remettre aux autorités.
Un abattage massif pour «éviter un désastre»
Dans un communiqué, «le ministère de l'Agriculture leur demande de cesser immédiatement ce type d'actions» et précise que la police a été informée de ces d'obstructions. Le 20 janvier au soir, le centre avait reçu 68 hamsters. Un fourgon de police était stationné devant le point de collecte, ont fait savoir les télévisions hongkongaises.
Aucune sanction n'est à ce jour prévue à l'encontre des propriétaires d'animaux de compagnie voulant garder leurs hamsters. Les autorités sanitaires ont cependant affirmé que Hong Kong disposait des moyens légaux pour obliger les personnes à remettre les animaux. Ils ont également mis en garde contre un risque accru de transmission du virus de l'animal à l'homme, après avoir découvert d'autres cas positifs liés à d'autres animaleries locales.
Yuen Kwok-yung , le principal microbiologiste de la ville qui conseille le gouvernement en matière de Covid-19 a affirmé que cet abattage massif était nécessaire pour «éviter un désastre». «Nous avons des raisons de croire qu'un entrepôt, dans lequel plus d'un millier de hamsters ont séjourné, est à l'origine de [cette contamination]. Le virus pourrait se multiplier par infection croisée et se propager dans les animaleries et autres points de vente», a écrit-il dans un article paru le 19 janvier.
«Ce risque reste faible, mais nous l'examinons en permanence», a déclaré cette semaine Maria Van Kerkhove, de l'OMS.