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Allemagne : sans 3e dose, un test négatif sera nécessaire pour accéder aux restaurants et bars

Le nouveau chancelier allemand multiplie les annonces face au Covid. A partir du 15 janvier, une 3e dose sera nécessaire pour accéder sans test négatif aux restaurants et bars du pays. Il souhaite imposer aussi l'obligation vaccinale.

Face à la montée des infections au variant Omicron du Covid-19, l'Allemagne va encore restreindre l'accès aux restaurants et cafés mais alléger les délais de quarantaine pour éviter une éventuelle paralysie du pays, a annoncé ce 7 janvier le chancelier allemand Olaf Scholz.

«Je ne peux pas exclure qu'il y ait une augmentation significative des infections dans un avenir proche» à cause de la propagation rapide du variant Omicron, a prévenu le dirigeant à l'issue d'une réunion avec les dirigeants des 16 Etats régionaux, assurant que les mesures décidées étaient certes «strictes mais pragmatiques». 

Au plus tard à partir du 15 janvier, les clients des restaurants, cafés et bars devront désormais, en plus d'un certificat de vaccination ou de guérison, présenter un test de dépistage négatif du jour. Mais les personnes ayant déjà reçu une troisième dose de sérum seront exemptées de test.

Les délais de quarantaine pour les malades et les cas contacts vont être réduits afin de ne pas risquer de paralyser le pays en raison d'un trop grand nombre de personnes placées à l'isolement.

Ainsi toute personne en contact avec un malade infecté ne devra plus se mettre en quarantaine si elle a reçu trois doses de vaccin, vient d'être vaccinée ou a déjà contracté le virus.

Pour tous les autres, y compris les personnes infectées, la quarantaine, qui était jusqu'ici de 14 jours, pourra être réduite à sept jours sur présentation d'un test PCR négatif. 

Dans tous les commerces et les transports publics, de courte ou de longue distance, le port d'un masque FFP2 est désormais «recommandé avec insistance». 

Berlin entend ainsi réagir à la déferlante de contaminations au variant Omicron dans de nombreux pays européens, un variant qui «deviendra bientôt dominant sur l'ensemble du territoire», selon le chancelier et les représentants des Etats régionaux.

Le nouveau chancelier souhaite imposer l'obligation vaccinale

La première économie européenne avait été touchée à l'automne par une virulente reprise de l'épidémie liée au variant Delta. Le nombre des nouveaux cas a toutefois reflué depuis le retour à de nombreuses restrictions. 

Quoique sous contrôle par rapport à la France ou la Grande-Bretagne par exemple, il est reparti à la hausse ces derniers jours.

Le nouveau gouvernement avait annoncé peu après son entrée en fonction début décembre vouloir rendre la vaccination obligatoire rapidement alors que 71,6% de la population totale a reçu deux doses et 41,6% trois doses.

Aucun projet de loi n'a encore été formulé mais Olaf Scholz a réitéré son souhait qu'une loi soit adoptée rapidement. 

Le chancelier Olaf Scholz a fermement défendu ce 7 janvier son projet d'instaurer l'obligation vaccinale contre le Covid-19 en Allemagne, même si l'adoption de la mesure a pris du retard dans un climat déjà surchauffé par les restrictions existantes.

Initialement prévu la semaine prochaine, le premier débat au Bundestag sur ce sujet délicat n'aura finalement lieu que fin janvier, la proposition de loi parlementaire se faisant toujours attendre.

Pire : le groupe parlementaire des sociaux-démocrates (SPD), le plus important, ne s'attend pas à ce que le processus législatif soit achevé avant la fin mars.

Il s'agit d'un premier revers pour le nouveau chancelier SPD Olaf Scholz qui, avant même son intronisation en novembre, avait assuré que le processus allait «démarrer cette année encore», soit en 2021.