Selon une information rapportée le 6 janvier par la chaîne de télévision américaine CNBC, le patron de Moderna, Stéphane Bancel, a estimé que l'efficacité des doses de rappel contre le Covid-19 produites par son laboratoire diminuerait probablement avec le temps : «Je pense toujours que nous aurons besoin d’un rappel à l’automne 2022 et au-delà», a-t-il ainsi déclaré. D'ici là, le PDG a souligné la nécessité de la troisième dose pour se protéger pendant l'hiver.
La recommandation d'une quatrième dose par le patron de Moderna n'est pas sans rappeler une préconisation similaire, un mois plus tôt, de la part du PDG de Pfizer. En conséquence de la baisse de l'efficacité du vaccin de Pfizer/BioNTech face au variant Omicron, Albert Bourla avait en effet déclaré, le 8 décembre 2021, penser qu'une quatrième dose serait nécessaire «plus rapidement» que les 12 mois initialement prévus après la troisième injection.
Une efficacité qui s'amenuise au fil des semaines
Selon une étude britannique citée par CNBC, les rappels des vaccins de Pfizer et de Moderna ont une efficacité de 75% contre le virus deux semaines après l'injection, cette protection diminuant à partir de quatre semaines.
«Les rappels ont été efficaces de 55 à 70 % pour prévenir l'infection entre la cinquième et la neuvième semaine, et de 40 à 50 % dix semaines après l'injection», explique la chaîne américaine sur la base des données britanniques en question, selon lesquelles, après 20 semaines, «les vaccins à deux doses de Moderna et Pfizer ne sont efficaces qu'à hauteur de 10 % environ pour prévenir l'infection symptomatique du [variant] Omicron».