Voilà qui ne risque pas d’apaiser les tensions entre les Palestiniens et les Israéliens en Cisjordanie, alors que des manifestations ont encore lieu samedi à Hébron. Alors que la question des colonies israéliennes de Cisjordanie empoisonne les relations entre les deux voisins, le gouvernement israélien vient de légaliser rétrospectivement 800 logements situés dans quatre colonies israéliennes situées en territoire palestinien.
Au total, ce sont quatre colonies qui sont concernées, pour un total de près de 800 logements : 377 à Yakir, 187 à Itamar, 94 à Shiloh, dans le nord de la Cisjordanie, et 97 à Sansana, au sud du territoire palestinien. La décision, discrète, a été prise il y a déjà deux semaines, mais n’a été communiquée aux médias israéliens que le 30 octobre.
Dans le contexte actuel extrêmement tendu, alors que les affrontements sont pratiquement quotidiens à Hébron, cette décision ne peut que mettre de l’huile sur le feu. La communauté internationale a plusieurs fois jugé que cette colonisation était un obstacle au développement d'un processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Le droit israélien fait, contrairement à la communauté internationale, une distinction entre les colonies légales et sauvages.
Une ONG israélienne anti-colonisation, la Paix maintenant, a dénoncé «un gage accordé aux colons par Benjamin Netanyahou», et cela, même s’il «ne s’agit pas de nouvelles constructions, mais de logements construits dans des colonies reconnues par Israël», ces fameuses colonies considérées comme «légales» par l’Etat hébreu. Les dernières constructions israéliennes remontent à la fin du mois de juillet avec la construction de 300 logements dans le centre de la Cisjordanie.