Le 31 décembre, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Bagdad à l'approche de l'anniversaire de l'assassinat du général Qassem Soleimani.
Les Hachd al-Chaabi («Unités de mobilisation populaire») – une coalition paramilitaire de milices en majorité chiites – avaient construit une réplique du complexe de l'ambassade américaine en Irak, que les manifestants ont ensuite taguée et incendiée. Une vidéo de la manifestation montre les participants brandissant des drapeaux irakiens et scandant «Votre temps est écoulé», en référence à la présence continue des troupes américaines dans le pays depuis 2003.
Le 3 janvier 2020, une attaque de drone réalisée par les Etats-Unis avait tué Qassem Soleimani – le chef de la force al-Qods, branche des Gardiens de la révolution chargée des opérations extérieures, et par ailleurs émissaire de Téhéran pour les affaires irakiennes – ainsi que son bras droit Abou Mehdi al-Mouhandis. Le Parlement irakien avait réagi par une résolution non contraignante demandant l'expulsion des troupes étrangères d'Irak. Deux ans plus tard, des milliers de membres des forces américaines sont néanmoins toujours présents dans le pays, et l'acceptation tacite de leur présence par le gouvernement irakien est devenue de plus en plus intolérable pour certains Irakiens.
Le 31 décembre, le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que l'administration Biden avait hérité de la responsabilité de «l'attaque terroriste qui a été orchestrée et menée de manière organisée» par l'administration Trump. Il a ajouté que l'Iran continuera à poursuivre les personnes qu'il estime responsables de la mort du général Soleimani.