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Grande-Bretagne : le ministre de la Santé appelle à «vivre avec» le virus du Covid-19

Le ministre britannique de la Santé a indiqué que de nouvelles restrictions n'interviendraient qu'«en tout dernier ressort» en Angleterre malgré une déferlante des cas Omicron, estimant qu'il fallait apprendre à «vivre avec» le coronavirus.

Le ministre britannique de la Santé, Sajid Javid, a appelé le 1er janvier à «vivre avec» le virus.

Le Royaume-Uni, l'un des pays les plus touchés avec plus de 148 600 morts de la pandémie, enregistre tous les jours des records de contaminations (plus de 189 000 en 24 heures le 31 décembre).

Les hospitalisations sont en hausse aussi, même si les autorités soulignent pour l'instant que le variant Omicron semble provoquer des formes moins sévères que le variant Delta

«Le nombre [de personnes] dans les unités de soins intensifs sont stables et ne suit pas pour l'instant la trajectoire que nous avions vue l'an dernier à cette période durant la vague Alpha», a fait savoir Sajid Javid dans une tribune publiée dans le quotidien britannique Daily Mail.

Le pays étant dans «une position beaucoup plus forte» grâce à une campagne massive de rappel vaccinal, le gouvernement a décidé de ne pas imposer de nouvelles restrictions durant les fêtes en Angleterre, a-t-il poursuivi, contrairement à l'Ecosse, au Pays de Galles et à l'Irlande du Nord.  

«Les restrictions à notre liberté ne doivent intervenir qu'en tout dernier ressort», a-t-il ajouté dans les colonnes du tabloïd. Soulignant «l'énorme coût sanitaire, social et économique des confinements», il a estimé qu'il fallait se donner les moyens de «vivre avec virus» grâce à la vaccination, aux traitements et au dépistage massif. 

Le ministre a toutefois reconnu que le service de santé serait «inévitablement» sous pression ces prochaines semaines à cause d'une «forte hausse» des hospitalisations. 

Le quotidien Daily Telegraph indiquait cependant le 1er janvier que le gouvernement pourrait prolonger en janvier la recommandation de télétravail, en vigueur depuis mi-décembre.

Les autorités sanitaires se préparent tout de même au «scénario du pire»

Pour le Nouvel An, le Premier ministre conservateur Boris Johnson a affirmé avoir atteint l'objectif officiel de proposer une dose de rappel à tous les adultes avant la fin décembre, même si plus de 70% l'ont effectivement reçue en Angleterre.

Selon une étude de l'Agence de sécurité sanitaire britannique (UKHSA) publiée le 31 décembre, les patients contaminés par Omicron ayant reçu un rappel vaccinal présentent un risque réduit de 81% d'être hospitalisés par rapport aux personnes non vaccinées. 

Face à la hausse des hospitalisations, le service public de santé (NHS) a annoncé mettre en place des structures provisoires permettant d'ouvrir des centaines de lits pour se préparer au «scénario du pire».