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Chine : humiliations publiques pour avoir fait passer des migrants malgré les règles anti-Covid

Les suspects, accusés d'avoir permis à des migrants d'arriver en Chine en dépit de la fermeture des frontières dans le contexte du Covid, ont été contraints de parader en public avec une pancarte mentionnant leur nom, accompagné d'une photo.

Le 28 décembre, quatre hommes ont été forcés de défiler dans les rues de la ville de Jingxi (région du Guangxi, à proximité du Vietnam) devant une foule nombreuse, a rapporté le quotidien local Les Nouvelles du Guangxi. Accusés d'avoir fait passer en Chine des migrants, en dépit de la fermeture des frontières pour cause d'épidémie de Covid, ils ont été présentés en combinaison blanche à la foule avec une pancarte comportant leur nom et leur photo. Chacun était escorté par deux policiers également vêtus d'une combinaison intégrale.

Le défilé a servi «d'avertissement», se sont félicitées Les Nouvelles du Guangxi, mais la mesure n'a pas fait l'unanimité : le quotidien Les Nouvelles de Pékin a critiqué, le 30 décembre, une «grave atteinte à l'esprit de l'État de droit». Ce type d'humiliation publique est interdit depuis 2010.

Certains journalistes l'ont qualifié de «défilé d'horreur», y voyant le retour «d'images de l'époque de la Révolution culturelle» lancée en 1966, durant laquelle ces humiliations publiques étaient fréquentes.

La Chine reste fidèle à une stratégie d'éradication du virus sur son sol depuis le début de la pandémie, n'hésitant pas à limiter les vols internationaux, imposer des quarantaines obligatoires à l'arrivée, dépister massivement et confiner des villes entières dès que des cas de contaminations sont signalés.