S'exprimant le 9 décembre au cours d'une réunion du Conseil pour le développement de la société civile et les droits de l'Homme, Vladimir Poutine a estimé au sujet du conflit qui fait rage dans l'est de l'Ukraine : «Ce qui se passe maintenant dans le Donbass, vous et moi le voyons bien, nous le savons. Cela rappelle, bien sûr [un] génocide.»
Le président russe a par ailleurs évoqué la «russophobie» subie par les populations locales comme étant le «premier pas vers un génocide».
Cette région ukrainienne est le théâtre d'un conflit entre séparatistes (dont les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk), à forte proportion russophones, et le pouvoir central de Kiev issu du coup d'Etat du Maïdan en 2014. Parmi les multiples points de conflits figurent notamment un arsenal de lois prises par les nouvelles autorités ukrainiennes accusées de discriminer les populations russophones.
Signés respectivement en 2014 et 2015, les accords de Minsk et Minsk II prévoient un cessez-le-feu entre les deux parties, mais celles-ci s'accusent mutuellement de ne pas les respecter. Kiev accuse par ailleurs la Russie de ne pas mettre en pratique ces accords, alors que Moscou souligne de son côté ne pas être partie prenante au conflit.