L'Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré ce 9 décembre que la plupart des cas du variant Omicron du Covid-19 dans l'Union européenne semblaient être «légers».
Les cas «semblent être pour la plupart légers», a indiqué Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l'EMA, basée à Amsterdam, avant d'ajouter toutefois : «mais nous devons rassembler plus de preuves pour déterminer si le spectre de gravité de la maladie causée par l'Omicron est différent de celui de tous les variants qui ont circulé jusqu'à présent».
Omicron semble avoir un taux de réinfection plus élevé, pour les personnes guéries de la maladie ou vaccinées, mais provoquer des symptômes moins sévères, a par ailleurs annoncé le 8 décembre l'Organisation mondiale de la santé. Pfizer et BioNTech ont de leur côté insisté sur l'efficacité de leur vaccin actuel contre le variant Omicron.
L'EMA recommande désormais une dose de rappel trois mois après la dernière injection
«A ce stade, nous ne disposons pas de suffisamment de données sur l'impact de ce variant sur l'efficacité des vaccins approuvés, mais nous scrutons continuellement l'horizon pour recueillir des résultats à cet égard», a complété Marco Cavaleri.
Selon lui, les doses de rappel peuvent être administrées de façon «sûre et efficace» trois mois seulement après la dernière injection, alors que jusqu'ici l'EMA avait recommandé d'attendre six mois.
«Alors que la recommandation actuelle est d'administrer les rappels de préférence après six mois, les données actuellement disponibles soutiennent l'administration sûre et efficace d'une dose de rappel dès trois mois après la fin de la primovaccination si un intervalle aussi court est souhaitable du point de vue de la santé publique», a précisé Marco Cavaleri.
L'EMA a jusqu'ici approuvé quatre vaccins, deux traitements par anticorps, et donné son feu vert à l'utilisation d'urgence de la pilule mise au point par le laboratoire Merck. L'EMA a par ailleurs récemment annoncé le lancement de l'examen accéléré du vaccin anti-Covid du laboratoire franco-autrichien Valneva, qui utilise une technologie plus classique que les vaccins autorisés jusqu'ici au sein de l'UE.