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Premières réactions internationales à l'élection d'Olaf Scholz au poste de chancelier allemand

Plusieurs chefs d'Etat ont salué l'élection d'Olaf Scholz par le Bundestag le 8 décembre, dont Emmanuel Macron et Vladimir Poutine. Le nouveau chancelier devra déterminer le cap de la politique étrangère allemande dans un contexte de tensions.

La succession d'Angela Merkel s'est achevée, le 8 décembre, par l'élection du socialiste Olaf Scholz au poste de chancelier. Soutenu par une coalition regroupant le SPD, les Verts et les Libéraux, celui-ci a reçu des messages de félicitations de plusieurs responsables politiques, d'Emmanuel Macron à Vladimir Poutine en passant par sa compatriote Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

Dans un texte publié sur Twitter, le président français, après avoir remercié la chancelière sortante Angela Merkel pour «n'avoir jamais oublié les leçons de l'Histoire, d'avoir tant fait pour nous, avec nous, pour faire avancer l'Europe», a salué l'élection d'Olaf Scholz en lui promettant d'écrire «la suite ensemble», à la fois «pour les Français, pour les Allemands, pour les Européens». Un message envoyé alors que la France s'apprête à prendre la présidence tournante de l'Union européenne. Olaf Scholz le rencontrera d'ailleurs lors d'une visite officielle à Paris, le 10 décembre. 

Issue, comme Angela Merkel, de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), Ursula von der Leyen a twitté le message suivant : «Félicitations, cher Olaf Scholz, pour ton élection et ta nomination en tant que chancelier fédéral. Je te souhaite un bon départ et me réjouis de poursuivre notre collaboration en toute confiance pour une Europe forte.» Même tonalité du côté du président du Conseil européen, le Belge Charles Michel, qui a adressé ses vœux et exprimé le souhait de «travailler ensemble à une Europe forte et souveraine». Olaf Scholz rencontrera ces deux responsables le 10 décembre à Bruxelles, en vue de préparer le prochain sommet européen. Enfin, le président du Parlement européen, le socialiste italien David Sassoli, a souhaité à Olaf Scholz et à son gouvernement «beaucoup de succès» ainsi que de «mener à bien les grandes tâches qui attendent l'Allemagne et l'Europe».

Le président chinois Xi Jinping a de son côté également félicité le nouveau chancelier, indiquant que la Chine était prête à élever à un «nouveau niveau» les relations avec l'Allemagne. «La Chine est prête à consolider et à approfondir la confiance mutuelle politique, élargir les échanges et la coopération dans divers domaines avec l'Allemagne», a-t-il déclaré, cité par l'agence de presse Chine nouvelle.

Le Kremlin souhaite établir une «relation constructive»

La Russie, par la voix du porte-parole de la présidence, Dimitri Peskov, a souhaité l'établissement d'une «relation constructive» entre le président russe Vladimir Poutine et le nouveau chancelier. «Nous tablons sur une continuité», a ajouté le porte-parole, qui a dit espérer que la «partie allemande considèrera aussi qu'il n'y a pas d'alternative au dialogue pour résoudre les différends les plus graves».

S'agissant des dossiers diplomatiques du moment, Olaf Scholz n'a pour l'instant pas commenté l'annonce par les Etats-Unis d'un «boycott diplomatique» des Jeux olympiques d'hiver de Pékin alors que la nouvelle cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, n'a pas exclu d'emboîter le pas de Washington, Londres et Canberra.

Le dossier du gazoduc Nord Stream 2, qui permettra l'acheminement de gaz russe vers l'Allemagne via la mer Baltique, est l'autre sujet sensible : malgré l'achèvement des travaux, il n'est pas encore en fonctionnement, dans l'attente d'une certification côté allemand. Les Etats-Unis s'opposent vivement à ce gazoduc, qui priverait notamment l'Ukraine d'une partie des revenus perçus sur le transit actuel, et ont infligé des sanctions aux entreprises impliquées dans le chantier. Sanctions dénoncées par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov comme un «exemple flagrant» d'actions «politiquement motivées».