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Belgique : le port du masque pour les enfants à l'école suscite des résistances

La décision d'imposer le port du masque dès l'âge de six ans en Belgique entraîne des protestations, qui se sont traduites notamment par le succès d'une pétition qui a rapidement recueilli plusieurs dizaines de milliers de signatures.

En Belgique, l'annonce de l'obligation du port du masque dès l’âge de six ans le 4 décembre ne fait pas l'unanimité, rapporte La Libre Belgique. Une pétition, lancée dans l'après-midi du 4 décembre, a récolté plus de 10 000 signatures en moins de 24 heures, avant de parvenir à plus de 33 000 le 6 décembre.

La pétition, lancée par une parent d'élève, estimait que «les enfants sont encore une fois pénalisés!». Selon elle, il s'agit d'«une mesure nuisant à leur épanouissement», alors que, jusqu'à l'âge de sept ans, «un enfant est incapable de porter un masque de façon adéquate» et continuera à toucher constamment son visage ou son masque. «Nos enfants sont vulnérables, protégeons-les en interdisant la muselière sur leur bouche», exhorte-t-elle.

Les écoliers ont dû retourner en classe masqués dès le 6 décembre, même si la circulaire émanant de la ministre de l'Education en Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir, prévoit quelques exceptions, notamment lorsque les enfants sont assis et si les locaux respectent les consignes d’aération. Le même texte recommande d’ouvrir les fenêtres avant les cours, aux intercours, pendant les pauses et après les leçons, ou encore de maintenir les fenêtres entrouvertes pendant les cours.

Les autorités ont aussi demandé de généraliser l'usage de détecteurs de CO2, dont l'installation doit être prioritaire «dans les locaux qui accueillent des activités d'enseignement qui ne permettent pas toujours le port du masque».

La mesure vient s'ajouter à d'autres annonces, dont la fermeture des écoles maternelles et primaires avec une semaine d'avance pour les congés de Noël, la limitation à 200 du nombre de participants à des événements en intérieur, ainsi que la fermeture des discothèques.

Ce nouveau tour de vis a nourri la mobilisation des opposants à la gestion actuelle de la crise sanitaire, et poussé des milliers de manifestants (8000 selon la police) le 5 décembre dans les rues de Bruxelles, dans le cadre d'un événement appelé «Acte 2, Marche pour la liberté». La manifestation entendait poursuivre la mobilisation du 21 novembre, qui avait réuni 35 000 personnes, selon la police. Des émeutes s'étaient produites à cette occasion.

En France, le port du masque est à nouveau obligatoire pour les élèves des écoles élémentaires depuis le 15 novembre.