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La porte-parole de la diplomatie russe qualifie les nouvelles sanctions contre Minsk d'«inhumaines»

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a fermement condamné les nouvelles sanctions occidentales à l’encontre de la Biélorussie adoptées le 2 décembre, qu’elle qualifie d’ «illégitimes» et «inhumaines».

Le ministère russe des Affaires étrangères s’est exprimé le 4 décembre au sujet des nouvelles sanctions adoptées par plusieurs Etats occidentaux contre la Biélorussie, par la voix de Maria Zakharova, porte-parole du ministère.

Elle a notamment épinglé les mesures simultanées prises le 2 décembre par l’Union européenne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Canada. «Ces sanctions sont illégitimes, comme toute restriction imposée en contournant le Conseil de sécurité de l’ONU», a souligné Maria Zakharova. «Elles revêtent un caractère inhumain en raison de leur impact négatif sur la vie des citoyens biélorusses ordinaires», a-t-elle poursuivi.

La Russie a dans la foulée appelé les «Etats occidentaux à renoncer au "deux poids, deux mesures" et à la politique de pression exercée par le biais de sanctions illégitimes, ainsi qu'à faire preuve d'une approche civilisée et à entamer la résolution pratique de la crise migratoire en coopération avec les autorités de la République de Biélorussie».

«Un des paquets de sanctions les plus robustes», s'est félicité Antony Blinken

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Union européenne et le Canada ont en effet annoncé le 2 décembre de nouvelles sanctions économiques contre la Biélorussie, qu’ils accusent de «violations répétées des droits humains» et d'organiser le passage de migrants vers l'UE.

«Nous demandons à nouveau au régime de Loukachenko d'arrêter immédiatement et complètement l'organisation d'une migration irrégulière à travers ses frontières avec l’UE », ont ainsi déclaré les alliés dans un communiqué commun.

Le chef de la diplomatie étasunienne Antony Blinken a surenchéri en affirmant de son côté que «l'introduction clandestine de migrants dans les Etats de l'UE par Loukachenko [était] le dernier exemple en date de son mépris des normes internationales». Antony Blinken a également décrit les mesures adoptées comme «l'un des paquets de sanctions les plus robustes liés à la Biélorussie à ce jour».

Les tensions semblaient pourtant retomber sur le plan diplomatique à la suite de plusieurs entretiens téléphoniques entre Alexandre Loukachenko et la chancelière allemande Angela Merkel mi-novembre. La Biélorussie a par ailleurs affrété plusieurs vols afin de raccompagner plusieurs centaines de migrants vers leurs pays d’origine. Néanmoins, la Pologne a accusé le 25 novembre les forces biélorusses d’avoir voulu aveugler leurs homologues polonaises avec «des lampes stroboscopiques et des lasers à lumière verte et rouge intense» au moment même où 230 migrants tentaient de forcer la frontière, ce que Minsk a fermement démenti.