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La Commission européenne retire le document contenant des recommandations sur l'inclusivité

A la suite d'un début de polémique, la commissaire européenne Helena Dalli a préféré retirer son «guide de l’inclusivité» qui prévoyait de proscrire l'emploi de formules jugées discriminantes, telles que «période de Noël» ou «Mesdames et Messieurs».

La Commission européenne a annoncé, le 30 novembre, à la suite d'un début de polémique, avoir retiré un document interne contenant une série de recommandations pour communiquer de façon «inclusive» en évitant certains mots et expressions.

«Certains exemples fournis dans les recommandations sur la communication inclusive ont suscité des inquiétudes», a expliqué la commissaire européenne à l'Egalité, Helena Dalli, détaillant sur Twitter les raisons du retrait de ce document. Elle a cependant ajouté que ses services travaillaient à «une version actualisée» de ces consignes, rédigées en anglais et destinées au personnel de la Commission pour leur communication, à la fois interne et externe.

Selon ces «lignes directrices» de la Commission, il convenait de ne pas «présupposer que tout le monde est chrétien» et d'éviter l'expression «la période de Noël» pour lui préférer «la période des vacances». Suscitant l'indignation, notamment en Italie : «Au nom de l'inclusivité, la Commission européenne va jusqu'à annuler Noël», s'était indigné le quotidien italienIl Giornale (droite) le 28 novembre.

Le document préconisait également de bannir l'expression «Mesdames et Messieurs» au profit de «chers collègues», ainsi que les noms de métier au masculin comme «policeman» (policier) ou «workman» (ouvrier).

La candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, est montée au créneau :«La Commission européenne veut bannir les mots "fêtes de Noël" ou même "Mesdames et Messieurs" car elle les juge "discriminatoires"», a-t-elle fustigé, dénonçant des «technocrates [qui] montrent leur vrai visage : celui de l'ennemi de nos identités, de nos racines, de nos traditions».

Interrogé sur ce retrait et sur le caractère contraignant de ces instructions, le porte-parole de la Commission, Eric Mamer, a précisé que «ce n'était pas du tout un document qui aurait eu une quelconque valeur obligatoire» mais qu'il équivalait à «des recommandations en matière de communication».

Selon Le Point, les recommandations n’auraient pas été approuvées par le collège des commissaires mais auraient déjà été diffusées auprès de certains services de la Commission. Des formations à l'écriture inclusive seraient d’ailleurs toujours proposées au personnel.