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La Commission européenne recommande de proscrire toute expression non-inclusive de sa communication

Dans une information révélée le 28 novembre par le quotidien italien Il Giornale, une note interne de la Commission européenne recommanderait de bannir toute référence religieuse à Noël et plus généralement toute expression jugée non-inclusive.

Une note interne de la Commission européenne révélée par le quotidien italien de droite Il Giornale le 28 novembre comprendrait diverses recommandations dans le but de «refléter la diversité» et de lutter contre «les stéréotypes profondément ancrés dans les comportements individuels et collectifs». L'information a par la suite été relayée par Valeurs Actuelles le 29 novembre.

Intitulé #UnionOfEquality. European Commission Guidelines for Inclusive Communication, le texte est censé servir d’appui à la communication interne et externe de la Commission européenne. Il a été lancé par Helena Dalli, commissaire pour l'Egalité. «Nous devons toujours faire preuve d’une communication inclusive, garantissant ainsi que tout le monde soit valorisé et reconnu dans tout notre matériel indépendamment du sexe, de la race ou origine ethnique, religion ou croyance, handicap, d’âge ou d’orientation sexuelle», conseillerait la note.

Une série de règles serait ainsi prévue afin que la Commission européenne puisse mettre ces recommandations en œuvre. Bannies ainsi les expressions comme «Miss» ou «Mrs» sans l’accord du destinataire, les termes genrés comme «workmen» («ouvrier» en anglais), ou même «Mesdames, messieurs» en préambule d’une réunion ou d’une conférence.

Un tableau listerait même, toujours selon Il Giornale, avec précision les termes et précautions à employer selon certaines catégories bien spécifiques. La rigueur du texte a même poussé les rédacteurs à affirmer qu’il serait bon d’interdire «la colonisation de Mars» au profit de… «envoyer des humains sur Mars».

La Commission européenne à la chasse au Père Noël ?

C’est toutefois les recommandations faisant référence à Noël qui ont retenu l’attention de plusieurs figures politiques italiennes du centre-droit. La note suggèrerait ainsi de ne pas dire «la période de Noël peut être stressante», mais «la période des vacances peut être stressante ».

Elle encourage aussi fortement à remplacer systématiquement les prénoms d’origine chrétienne par des équivalents plus cosmopolites. En lieu et place de «Marie et Jean sont un couple international», le texte estime ainsi préférable d’employer : «Malika et Jules sont un couple international».

Autant d’éléments qui ont fait vivement réagir Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia, parti nationaliste), qui a posté un message sur Facebook fustigeant le contenu de la note. «La Commission européenne, dans un document interne, considère que Noël n'est pas très "inclusif". Les noms de Marie et Jean ont également été visés. La raison ? Ils pourraient être "offensants" pour les non-chrétiens. Au nom d'une idéologie aveugle, la culture d'un peuple est supprimée. Notre histoire et notre identité ne sont pas effacées, elles sont respectées», a-t-elle publié.

Matteo Salvini s'est lui-même insurgé en dénonçant sur Twitter la «folie» de la Commission européenne avant de tourner la note en dérision : «Marie, la mère. Jean, le père. Vive Noël», tout en ironisant : «J'espère qu'en Europe personne ne s'offensera...»

Helena Dalli s'était déjà illustrée lors de la campagne polémique «liberté avec le hijab», qui avait notamment convié le Femyso, une association que Marlène Schiappa avait qualifiée de «faux nez de l’islamisme».