Alors qu'ils étaient confortablement installés dans leur siège, sur le vol qui devait les conduire à Tel-Aviv, des passagers israéliens ont cru entendre le pilote de l'avion prononcer le mot 'Palestine' à l'approche de l'aéroport.
Tandis que plusieurs d'entre se sont mis dans une colère noire, décidant carrément d'en découdre avec le pilote qui a dû s'enfermer dans le cockpit, selon le quotidien israélien Yedioth Aharonoth, d'autres se sont retrouvés dans la prostration la plus totale.
«Ma famille et moi avons été terriblement offensés», a ainsi affirmé un passager qui a écrit une lettre de protestation à Iberia, ont rapporté les médias israéliens.
L'ambassade d'Israël à Madrid s'est plainte auprès de la compagnie espagnole, a-t-on indiqué au ministère israélien des Affaires étrangères.
'Palestina' ou tout simplement 'Destino' ?
Dans un premier temps, Iberia a présenté des excuses. Mais après avoir vérifié les enregistrements, la compagnie a évoqué une «erreur de traduction» de la part des passagers comprenant l'anglais et l'espagnol.
En fait, après avoir dit le mot «Tel-Aviv» dans son annonce en Anglais, le pilote aurait tout simplement décidé de modifier légèrement son annonce en espagnol en disant quelque chose comme «vous êtes arrivés à destination», créant une confusion chez les passagers.
«La compagnie et l'équipage regrettent le malentenu qui a pu être causé par la similitude des mots espagnols comme 'destino' et 'Palestina'», a dit la compagnie Iberia dans un communiqué.
«Le mot 'Palestine' n'a pas été utilisé dans l'annonce (du pilote)», a poursuivi la compagnie. «Le capitaine a suivi la procédure standard qui prévoit que les noms des aéroports de départ et d'arrivée sont nommés et pas ceux des pays, des régions et des territoires», a-t-elle ajouté.
Les médias israéliens ont, quant à eux précisé que, dans son annonce en anglais le pilote n'avait mentionné que Tel-Aviv.
Israël ne reconnaît pas d'Etat indépendant pour les Palestiniens. En 2012, la Palestine a obtenu un statut «d'Etat observateur non membre de l'ONU» et en septembre dernier, les Palestiniens ont été autorisés à hisser leur drapeau au siège de l'ONU à New York.
En avril dernier, la compagnie française Air France s'était défendu d'avoir volontairement fait disparaître l'Etat d'Israël de cartes diffusées en vol aux passagers, assurant mettre «tout en oeuvre pour corriger au plus vite cette situation».
En 2009, une filiale de British Airways avait présenté ses excuses en raison d'un problème similaire concernant Israël sur ses cartes affichées en vol.