Selon une information révélée par Reuters à la fin du mois d'octobre, il manquerait à l'Agence européenne des médicaments (EMA) certaines données lui permettant de se prononcer sur l'homologation ou non du vaccin russe contre le Covid-19.
De son côté, le directeur de l'institut de recherche Gamaleïa, qui a développé le vaccin en question, impute ce retard d'homologation aux responsables de l'EMA qui, selon lui, se refuseraient pour d'autres raisons à confirmer l'efficacité de Spoutnik V.
«Il y a en ce moment une très grande concurrence des flux financiers à travers le monde : à la fois entre les différents fabricants de vaccins, et indirectement, entre les pays où ces sociétés pharmaceutiques opèrent [...] Si un vaccin était reconnu en fonction des résultats de son utilisation pratique, le processus serait plus rapide», estime Alexandre Guinzbourg.
Dans son dernier édito, la journaliste Vera Gaufman revient sur une multitude d'éléments témoignant de la dimension politique qui pourrait en partie expliquer la non-homologation à ce jour de Spoutnik V par l'EMA, bien que cela n'ait pas empêché certains pays de l'Union européenne (comme la Slovaquie et la Hongrie) de rendre accessible à leur population le vaccin russe.