Une marche aux flambeaux s'est déroulée le 23 novembre à Pfäffikon, près de Zurich. Les manifestants se sont rassemblés pour exprimer leur opposition au pass sanitaire qui devrait être introduit dans la dernière mouture de la loi Covid.
Depuis des semaines les manifestations se multiplient, donnant parfois lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre dans ce pays réputé pour sa culture du dialogue et du compromis. Comme le rappelle France 3, la question des restrictions sanitaires est source de tensions rarement vues dans le pays, la police ayant par exemple recouru à des balles en caoutchouc ou du gaz lacrymogène pour éloigner des cortèges qui s’approchaient du Palais fédéral.
L’Office fédéral de la police a pour sa part indiqué auprès de l’AFP avoir relevé «une augmentation des menaces depuis le début de la pandémie, avec une virulence inédite». Les forces de l’ordre ont ainsi dressé des grilles devant le siège du gouvernement et du Parlement, tandis que des politiciens menacés de mort ont été placés sous protection.
Une situation explosive mais sur laquelle, contrairement à leurs voisins européens, les Suisses auront leur mot à dire. La Suisse est en effet le seul pays d’Europe à organiser un référendum pour ses mesures sanitaires, et les électeurs sont de nouveau appelés aux urnes le 28 novembre pour se prononcer sur la «loi Covid».
En début d’année lors d'une première votation, 66% des Suisses avaient soutenu le texte. Les Suisses doivent désormais s'exprimer sur la modification du texte pour introduire le «certificat Covid» (ou pass sanitaire) pour les personnes guéries ou vaccinées.