International

Minsk réduit ses livraisons de pétrole à la Pologne en raison d’une «réparation imprévue»

L'entreprise Gomeltransneft a annoncé limiter pour trois jours ses livraisons de pétrole en direction de la Pologne en raison d'une réparation imprévue sur l'oléoduc. L'objectif de livraison prévu sur le mois ne devrait toutefois pas être affecté.

«Hier, Gomeltransneft a entamé des réparations imprévues sur l'une des branches de l'oléoduc Droujba, limitant le pompage en direction d'Adamowo-Zastawa [en Pologne] pendant environ trois jours», a déclaré ce 17 novembre le représentant officiel de la société russe de transport de pétrole Transneft, Igor Demine, cité par l'agence de presse Tass. Igor Demine a toutefois précisé que l'objectif de livraison de pétrole fixé pour le mois n'avait «pas été révisé».

L'oléoduc Droujba assure l'approvisionnement en pétrole des raffineries biélorusses et transite vers l'Europe. Il part de la région de Samara (Russie), passe par Briansk puis se divise en deux sections : nord et sud. Il traverse la Biélorussie, l'Ukraine, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, l'Allemagne, la Hongrie, la Lettonie et la Lituanie.

Cette nouvelle survient quelques jours après que le président biélorusse Alexandre Loukachenko a prévenu que son pays pourrait couper les livraisons de gaz à l'Europe centrale et occidentale en réponse à l'aggravation de la crise migratoire à la frontière avec la Pologne, et si l'UE décidait d'imposer de nouvelles sanctions. De son côté, Moscou avait assuré que les livraisons de gaz russe à l'Europe ne seraient pas suspendues, la Russie entendant bien rester «un pays garant de la sécurité énergétique du continent européen».

La crise entre la Pologne et la Biélorussie vire à la confrontation diplomatique. Les autorités polonaises, soutenues notamment par l'UE, accusent Minsk d'«instrumentaliser» la crise, ce que démentent les autorités biélorusses.

L'UE a par ailleurs fait savoir le 15 novembre qu'elle entendait adopter «dans les prochains jours» des sanctions contre l'Etat biélorusse. De son côté, Minsk pointe du doigt une instrumentalisation de Varsovie censée servir de «prétexte» à de nouvelles sanctions.